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Rematch : le YouTube du sport amateur veut passer la vitesse supérieure
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Rematch : le YouTube du sport amateur veut passer la vitesse supérieure

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La start-up bordelaise La Passe Vidéo a créé l’appli Rematch, pour éditer et partager les meilleurs moments d’un match de sport amateur. Elle s’apprête à lever 2 millions d’euros pour accélérer sa croissance, en France et à l’international.

Un membre de l’équipe de Rematch film un match de foot amateur — Photo : Rematch

Après avoir recueilli 500 000 euros, en octobre dernier, auprès d’investisseurs, Pierre Husson vient de démarrer un nouveau roadshow, ambitionnant cette fois une levée de 2 à 3 millions d’euros. "Nous allons consolider notre développement en France. Et nous visons, à la rentrée 2023, une implantation de Rematch dans différents pays européens", résume, tout en restant discret sur les pays ciblés, le fondateur de la SAS La Passe Vidéo, qui a créé l’application Rematch.

Joueur de foot à la JSA CPA Bordeaux, Pierre Husson s’échappait parfois de la partie et contemplait les spectateurs, portables brandis pour immortaliser une action. Rematch est né de ces instants de déconcentration, questionnant le sort des millions de vidéos anonymes prises autour des stades. Pourquoi ne pas les populariser sur une plateforme en ligne ? À bord de son intuition, il embarque son cousin, Franck Si-Hassen, marketeur aguerri, et un ami de lycée, jeune ingénieur toulousain, François Alary.

Le Covid brise l’élan

En 2018, les trois associés sortent la version beta d’une appli mobile, dotée d’une technologie qui permet, en toute facilité, de capturer les meilleurs moments d’un match, de monter et d’habiller la vidéo comme un pro. "Le prototype a convaincu des business angels, Bpifrance, la Région Nouvelle-Aquitaine de nous financer. Et Jean-Pierre Papin, fan du concept, nous a rejoints comme ambassadeur", souligne Pierre Husson.

La start-up se lance, en 2019, avant d’être fauchée par le Covid. Du jour au lendemain, plus de compétitions, plus de public. Rematch résiste tant bien que mal en postant les exercices et défis de sportifs confinés. "L’épreuve nous a renforcés. Elle nous a laissés le temps d’affûter notre technologie", indique Pierre Husson.

Une recrue nommée Olivier Giroud

Les contraintes sanitaires levées, Rematch revient sur le terrain, avec une tactique en trois temps. La start-up conclut des partenariats avec les médias (Telefoot, Eurosport, France 3 Régions, So Foot, Sud-Ouest…) auxquels elle fournit régulièrement les meilleurs moments du sport amateur. Elle s’associe également aux fédérations nationales (foot, hand, basket, rugby, volley…), qui trouvent sur Rematch le moyen de mettre leur base en lumière. Enfin, elle propose un abonnement aux clubs amateurs, dont l’audience s’amplifie grâce aux vidéos réalisées par leurs propres supporters, au buzz sur les réseaux sociaux, aux reprises dans les médias… "Le club devient alors beaucoup plus attractif pour un sponsor local, auquel il offre un véritable outil de diffusion, de mesure et de ciblage publicitaire. Il gagne en notoriété et en revenus", explique l’entrepreneur.

Avec ses 13 salariés, la jeune société publie chaque week-end 40 000 vidéos, valorisant plus de 10 000 clubs, pour un chiffre d’affaires de 150 000 euros en 2022. Un chiffre d’affaires que la levée de fonds doit permettre de renforcer, le dirigeant ne souhaitant pas toutefois dévoiler son business plan. En attendant, après Jean-Pierre Papin, un autre avant-centre de l’Équipe de France rejoint la start-up. Olivier Giroud est en effet devenu ambassadeur de Rematch.

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