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Présidentielle 2022 : le patron de Back Market prône "un bonus écologique pour les produits reconditionnés"
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Présidentielle 2022 : le patron de Back Market prône "un bonus écologique pour les produits reconditionnés"

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À l’occasion de l’élection présidentielle, Le Journal des Entreprises donne la parole à la jeune génération d’entrepreneurs. Thibaud Hug de Larauze, président de Back Market, attend du futur président de valoriser davantage l’économie circulaire et les produits reconditionnés.

Thibaud Hug de Larauze, cofondateur et président de Back Market — Photo : Julie Glassberg

Pour le cofondateur et président de Back Market, spécialisé dans la revente de produits électroniques reconditionnés, l’économie circulaire doit être considérée comme une piste majeure, une opportunité qui adresse trois impératifs : "Nous sommes à un carrefour où les urgences écologique, sociale et économique se rejoignent". Pourtant "l’économie circulaire reste encore aujourd’hui marginalisée, elle devrait être au centre des préoccupations et des débats", déplore-t-il.

Créer des emplois

Et d’évoquer quelques mesures essentielles, selon lui, pour structurer la filière. "Il est impératif que les produits électroniques durent plus longtemps. Il faut que chaque citoyen puisse faire réparer ces produits. Pour cela, il faudrait que le nombre d’entreprises de réparation soit multiplié par 50". Pour ce jeune entrepreneur de 33 ans, cela constitue aussi une réponse à un défi social : créer des emplois sur le territoire français pour faire baisser le chômage.

Inciter les consommateurs

Le dirigeant invoque aussi des aides concrètes à destination des consommateurs pour booster la filière. "Un chèque pouvoir d’achat numérique, un bonus écologique - comme pour les voitures électriques - pour les produits reconditionnés, ou encore un mécanisme de TVA réduite", plaide Thibaud Hug de Larauze. Ces mesures devraient être, selon lui, couplées à une incitation pour la collecte des produits, comme cela a été le cas dans le secteur de l’automobile. "Une sorte de prime à la casse, on donnerait 10 euros contre un produit en point de collecte pour renforcer les gisements de l’économie circulaire. Entre 50 et 100 millions de smartphones sont stockés dans les tiroirs des Français", insiste-t-il.

Contraindre les industriels

Enfin les industriels devront participer à cet effort même s’ils traînent des pieds. "Il faut forcer les fabricants à jouer le jeu et à vendre leurs pièces détachées. Il y a déjà une loi mais c’est trop peu, il faut avoir plus d’ambition", juge le dirigeant. Des requêtes pragmatiques nécessaires à l’émergence d’un leader français de l’économie circulaire. Back Market peut-être ?

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