Thomas Hébrard, fondateur et président de U'Wine, maison de négoce en grands crus (17 salariés, 4,10 M€ de CA en 2018), a basé son modèle économique sur la marge dégagée entre l’achat de vins en primeur et leur revente, 5 à 6 ans plus tard. La hausse des droits de douane américains sur le vin français ne l'effraie pas outre mesure.
Les États-Unis, malgré Donald Trump
Sa stratégie à l’export vise le marché chinois, pour lequel il a ouvert une filiale l’été dernier à Shanghai, et où il ambitionne de réaliser des volumes d’affaires en dizaines de millions d’euros. « Nous aimerions également nous positionner rapidement sur le marché américain. J’y crois très fort. Si j’avais 500 000 euros à investir, je foncerai là-bas », insiste Thomas Hébrard.
« Évidemment, l'impulsivité de Donald Trump crée de l’instabilité, mais le marché américain reste très dynamique. »
Selon lui, à l’instar de la Chine, le temps n’est pas à se retirer des États-Unis. « Je ne vous dirai pas que le négoce est au mieux. Nous avons tous besoin d’une place bordelaise forte, au sein de laquelle le moins d’acteurs souffrent. Cependant ces taxes peuvent sauter aussi vite qu’elles sont venues. Évidemment, l’effet Trump est pénalisant, son impulsivité crée de l’instabilité, mais le marché américain reste très dynamique. Il va encore puissamment croître », anticipe Thomas Hébrard.