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Pour TreeFrog Therapeutics, la réussite d’une levée de fonds dépend de la maturité du projet
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Pour TreeFrog Therapeutics, la réussite d’une levée de fonds dépend de la maturité du projet

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TreeFrog Therapeutics, société spécialisée dans la production de cellules souches, a réalisé, en mai 2019, une levée de fonds de 7,1 millions d’euros. Avant de se lancer dans l’aventure, l’entreprise a pris le temps de se faire connaître et de prouver qu’elle était la mieux placée pour attaquer le marché.

Kévin Alessandri (DG et directeur technique à gauche) et Maxime Feyeux (président et directeur scientifique) ont réussi à lever 7,1 M€ de fonds — Photo : TreeFrog Therapeutics

Produire en masse des cellules souches et diviser par cent le coût des thérapies cellulaires. Avec ces deux arguments, Treefrog Therapeutics est parvenu à convaincre les investisseurs de participer au financement de son projet et à boucler une levée de fonds en moins de six mois.

Créée en novembre 2018 par Maxime Feyeux, biologiste, et Kevin Alessandri, physicien, cette start-up de 19 salariés a réalisé, en mai 2019, un tour de table de 7,1 millions d’euros, et accueilli, au sein de son capital, deux nouveaux fonds d’investissement, Galia gestion, et Xange. Les actionnaires existants, Aquiti gestion et Irdi Soridec Gestion, qui avaient, en décembre 2018, participé à un financement d’amorçage de 600 000 euros, ont également remis au pot.

Démontrer un standard de qualité inédite

« Pour convaincre les investisseurs, il faut montrer que son produit est mature et que la technologie fonctionne. En annonçant préalablement aux médias la livraison de cellules souches à l’Institut Imagine et en démarchant les fonds avec une vidéo de présentation de deux minutes, nous avons démontré un standard de qualité inédite », relate Jean-Luc Treillou, président du conseil d’administration au sein de Treefrog Therapeutics.

« Expliquer et crédibiliser, c’est une recette clé pour gagner la confiance des investisseurs. »

La technologie de la start-up repose sur l’encapsulation à haut débit de cellules souches. Protégées par une coquille, les cellules souches sont capables de croître de manière optimale dans un bioréacteur industriel. Elles peuvent ensuite être différenciées en d’autres types cellulaires (neurones, cellules de cœur, pancréas…), afin de remplacer des cellules défectueuses chez des patients souffrant de maladies chroniques, comme la maladie de Parkinson, le diabète ou l’insuffisance cardiaque.

Des chiffres cohérents

Pour mettre toutes les chances de leur côté, les fondateurs ont également préparé des éléments chiffrés, qui montrent comment la stratégie de l’entreprise est vouée à fonctionner. « Il faut être capable de délivrer des informations cohérentes par rapport au business plan et montrer que la levée de fonds est dimensionnée pour atteindre des objectifs très spécifiques du plan d’affaires. Expliquer et crédibiliser, c’est une recette clé pour gagner la confiance des investisseurs », renchérit Jean-Luc Treillou.

Tous les voyants de l’entreprise sont désormais au vert pour poursuivre son développement, avec l’objectif d’un essai clinique d’ici trois à cinq ans.

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