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Pour ses madeleines, St Michel double ses capacités de production en Dordogne 
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Pour ses madeleines, St Michel double ses capacités de production en Dordogne 

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Le biscuitier St Michel va installer une nouvelle ligne de production dédiée à la pâtisserie, principalement la madeleine, dans son usine de Champagnac-de-Belair, en Dordogne. Son seul site en Nouvelle-Aquitaine va plus que doubler ses capacités de production sur ce segment, populaire auprès des consommateurs.

L'usine St Michel, à Champagnac de Belair, bénéficie d'un investissement de plus de 10 millions d'euros — Photo : St Michel

La gourmandise n’est pas qu'une affaire de biscuit. La société familiale St Michel (1 800 salariés, 450 M€ de chiffre d’affaires en 2020), dont le siège est à Contres (Loir-et-Cher), s’apprête à fortement augmenter sa capacité de production sur son site de Champagnac-de-Belair, en Dordogne (300 collaborateurs). Elle y fabrique, sur 18 000 m2, 13 500 tonnes de produits par an sur neuf lignes de production.

Un rouage prépondérant pour St Michel

Huit d’entre elles fabriquent des biscuits, notamment les fameux palmiers, et du prêt-à-garnir pour les professionnels (fonds de tartes, bouchées à la reine...). La dernière est presque entièrement réservée à l’une des stars de la marque : la madeleine. L'usine sort 6 000 tonnes par an depuis l’ouverture de sa ligne pâtisserie en 2017 et voit plus grand.

"Cette nouvelle ligne viendra ajouter 9 500 tonnes de produits par an, essentiellement des madeleines", confirme Yann Gomez, directeur de l’usine. "Champagnac faisait déjà partie des trois principaux sites de St Michel, qui en compte huit en France, mais va devenir un rouage prépondérant".

Sur le plan technique, le responsable évoque prudemment un "concept hybride à l’interface très approchante de la ligne précédente, tout en intégrant des améliorations, notamment sur l’ergonomie des postes, la commodité des ports de charges ou la performance. Nous avons essayé de mécaniser les étapes nécessitant de la manutention. L’outil nous permettra de transférer des matières sans être obligés d’avoir recours à de la manutention humaine, sans pour autant être en automatisation complète".

Recrutements et logistique

L’usine, passée dans les mains de Lu ou de Champador depuis sa création en 1969 par Jean Ducourtieux, avant son rachat par St Michel en 2011, continue d'investir. Le coût de l'équipement "dépasse les dix millions d’euros", glisse Yann Gomez, et vient porter à plus de 30 millions d'euros la somme des investissements réalisés sur le site depuis son rachat. Confronté à un important "besoin capacitaire" pour soutenir sa bonne forme, malgré quelques perturbations dues à la pandémie, St Michel va donc monter en cadence mais sans agrandir ses murs.

"Pour autant, les équilibres du site vont être bouleversés par l’arrivée de ce nouvel outil, la logistique notamment". Du stockage supplémentaire en perspective pour ses sous-traitants en Périgord vert, mais surtout une soixantaine de postes ouverts, dont 45 pour ce seul équipement. "Ces offres vont aussi renouveler les départs à la retraite et asseoir des fonctions supports, comme les caristes ou les électromécaniciens. Ça va de postes d’ouvriers à de la conduite de ligne et de l’animation d’équipes".

Enfin, l’usine périgourdine réfléchit à sa consommation : elle installera prochainement des dispositifs de récupération de chaleur et injectera de la matière première non commercialisable dans un méthaniseur proche pour "générer du gaz réinjecté dans le réseau et qui nous servira à cuire de nouveaux produits". Des tests sur la nouvelle ligne auront lieu cet été pour un démarrage prévu en septembre 2022.

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