
Après des levées de 1,8 million d’euros en 2017 et 7 millions en 2021, Newheat, fournisseur de chaleur renouvelable, a bouclé un nouveau tour de table de 30 millions d’euros auprès de SWEN Capital Partners et de ses partenaires historiques : Noria, Bpifrance, le groupe Etchart et la holding Holdheat. "Un montant inédit pour l’entreprise qui témoigne du fort intérêt des investisseurs dans la filière et plus spécifiquement dans le modèle et le positionnement unique de la société", se félicite l’entreprise. Newheat - qui a déployé et exploite aujourd’hui cinq centrales depuis son lancement en 2015 - prévoit de quadrupler ce chiffre au cours des trois prochaines années.
Preuve du dynamisme du marché, l’entreprise bordelaise sélectionnée en septembre dans le programme French Tech 2030 enregistre "une forte hausse de son activité commerciale depuis deux ans". "2023 est une année charnière dans la transition énergétique de l’Europe et de la France. L’enjeu de décarbonation de la chaleur est majeur : elle représente près de la moitié de l’énergie consommée en France et dépend encore très majoritairement d’énergies fossiles importées", analyse Hugues Defréville, cofondateur et président de Newheat.
Quinze centrales supplémentaires pour 150 millions d’euros
Focalisée sur la décarbonation des grands sites industriels (Lactalis dans la Meuse, Condat en Dordogne, une malterie en Croatie) et des réseaux de chaleur urbains (Pons en Charente-Maritime, Narbonne dans l’Aude), elle assure combiner désormais toutes les solutions de récupération et de production de chaleur renouvelable : récupération de chaleur fatale sur les sites industriels, solaire thermique, stockage, pompes à chaleur industrielles, combustion de ressources (biomasse et biogaz).
Cette nouvelle levée de fonds doit nourrir l’accélération de l’activité. La majorité sera utilisée pour financer les projets de centrales qu’elle détiendra systématiquement de manière majoritaire. À ses cinq premiers projets (pour 15 M€ d’investissement), Newheat prévoit donc d’en ajouter quinze pour un total d’investissement de 150 millions d’euros. Majoritairement implantés en France, ils représenteraient un volume annuel de 200 GWh (contre 40 GWh aujourd’hui).
L’entreprise, qui a multiplié par deux ses effectifs au cours des 18 derniers mois, compte aujourd’hui 45 salariés. Elle en espère 80 d’ici 2025-2026.