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NewHeat décarbone la ville de Pons avec sa centrale solaire thermique
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NewHeat décarbone la ville de Pons avec sa centrale solaire thermique

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La première centrale solaire thermique de réseau de chaleur urbain de Nouvelle-Aquitaine a été inaugurée fin juin à Pons, en Charente-Maritime. Conçue par l’entreprise bordelaise NewHeat et mise en œuvre par sa filiale Emasol, l’installation permet une baisse d’émission de CO2 et des tarifs garantis sur 25 ans.

La centrale solaire thermique de Pons a été installée par la société bordelaise Newheat sur un terrain communal d’environ 1 800 m² — Photo : Newheat

Au-dessus de la vallée de la Seugne, à Pons, dans le sud de la Charente-Maritime, des rangées de panneaux de tôle noire prennent le soleil, sur un terrain communal d’environ 1 800 m². C'est la centrale solaire thermique conçue par Emasol (25 collaborateurs), filiale de l’entreprise bordelaise NewHeat spécialisée dans la production de chaleur renouvelable. Un projet conçu en 2017 avec la ville de Pons et la Communauté de communes de Haute Saintonge, territoire impliqué depuis plusieurs décennies dans les énergies renouvelables, notamment dans l’utilisation de la géothermie.

Jusque-là, la ville de Pons, 4 200 habitants, utilisait la biomasse et le gaz pour chauffer ses bâtiments publics. L’installation de NewHeat devrait produire 1 000 mégawattheures par an, soit 20 % de la production annuelle de chaleur du réseau urbain pontois. Durant cinq mois, elle permettra ainsi à la municipalité de se passer de l’énergie fossile. "En hiver, la Ville avait recours à une chaudière à bois et, à partir du mois d’avril, elle s’arrêtait et du gaz brûlait tout l’été pour produire de l’eau chaude sanitaire nécessaire à la quinzaine de bâtiments publics", explicite Hugues Defréville, président et cofondateur de NewHeat aux côtés de Pierre Delmas.

15 bâtiments publics alimentés

La chaleur solaire est ainsi récupérée pour alimenter le réseau urbain, qui dessert quinze bâtiments publics : le lycée technique et d’enseignement général Emile Combes, le centre de secours du SDIS 17, la salle des fêtes, l’Hôtel de ville annexe, la piscine, mais aussi le gymnase, le dojo, ou encore le foyer des étudiants et celui du 3e âge.

C'est la quatrième centrale de ce type en France sur un réseau de chaleur urbain, la première en Nouvelle-Aquitaine. "C’est un système émergent mais appelé à croître fortement selon les vœux de la Cour des Comptes et de l’Ademe, notamment, puisque nos besoins en chaleur représentent 50 % de nos besoins en énergie, pour lesquels on utilise encore massivement du fioul, du gaz ou du charbon", précise Hugues Defréville. La centrale est munie de capteurs qui tournent au gré des rayons du soleil, se chargent de chaleur et chauffent l’eau d’une cuve de stockage de 500 000 litres pour alimenter ensuite le réseau de chaleur urbain.

Pour cette installation dont l’investissement s’élève à 1,2 million d’euros, NewHeat a conclu un contrat de fourniture de chaleur avec Dalkia, filiale du groupe EDF, qui fournit l’énergie produite destinée au réseau pontois.

Garantie de prix stables

Une solution qui tombe à point nommé, dans un contexte de guerre en Ukraine et de dépendance des États européens au gaz russe. "Nous contribuons à l’indépendance énergétique tout en garantissant des prix stables contre les augmentations des prix du gaz qui se succèdent. Notre solution est pertinente et très compétitive pour les gros consommateurs d’énergie fossile", appuie Hugues Defréville.

Selon NewHeat, la centrale de Pons semble séduire d’autres collectivités de Charente-Maritime. La Ville de La Rochelle a également engagé une réflexion autour du développement des réseaux de chaleur urbain alimentés par de l'électricité renouvelable.

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