Malvaux Naval. C’est le nouveau nom donné à la société Ganter France, récemment rachetée par le groupe Malvaux (près de 500 salariés, 124 M€ de chiffre d’affaires), qui fabrique, transforme et distribue des panneaux en bois techniques et décoratifs, dont le siège social est basé à Loulay (Charente-Maritime). Il fait ainsi entrer dans son giron une société de 13 salariés (pour un CA de 5,5 M€) basée à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où officient les Chantiers de l’Atlantique, principal client de cette experte dans l’agencement à bord des bateaux de croisière (ancienne filiale de Mutares).
Une percée dans l’agencement
Pour Malvaux, créé en 1928, le secteur naval est une corde de plus à un arc déjà bien fourni. Elle y a débuté ses premières expérimentations en 2021 aux côtés du chantier naval de Saint-Nazaire en concevant notamment des devantures de magasins du paquebot MSC World Europa. "Notre proximité avec les chantiers rendait pertinente l’offre d’un agenceur français pour les sujets à forte valeur ajoutée à bord des bateaux de croisière", explique Philippe Denavit. "Avec ce premier test, nous nous sommes rendu compte de l’adéquation de nos savoir-faire avec les besoins et attentes des chantiers." Évoquant trois autres projets en cours, le PDG envisage de faire passer le poids du naval de 5 à 10 % dans l’activité du groupe.
Si plus de 60 % de l’activité de Malvaux repose toujours sur la fabrication et la distribution de panneaux, contreplaqués techniques et décoratifs, il a peu à peu fait grandir son activité de transformation et d’agencement. Trois sociétés, toutes issues de croissances externes, portent l’activité : Malvaux Interior (25 salariés) et James 1840 (47 salariés), qui fait de l’agencement d’hôtels de luxe (Brach, Fouquet’s, Madame Rêve…), et Malvaux Manufactures, qui réunit trois ateliers de production d’aménagements d’intérieur en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire. Une force de frappe qui s’est forgée depuis la reprise de la société des mains du finlandais UPM par son actuel PDG en 2006, et a transformé le groupe en spécialiste de l’aménagement intérieur haut de gamme dans le nautisme, l’hôtellerie, le ferroviaire ou encore les camping-cars.
Construction bois et export
S’il n’envisage "plus de croissance externe à court terme", c’est vers la construction bois que son ambition se porte, un secteur qui bouge vite grâce à l’effet accélérateur de la RE2020. "Nos activités d’agencement ont permis de développer des compétences autour de l’agencement d’immeubles à vivre bois, notamment les plafonds acoustiques. Le marché de la construction bois est en développement, il représentera près de 10 % du chiffre d’affaires du groupe dès cette année."
Le groupe a aussi les yeux tournés vers l’export notamment pour s’attaquer aux marchés de l’hôtellerie en Allemagne, en Suisse et en Italie ou au nautisme en Angleterre et en Allemagne. "Nous souhaitons nous développer en croissance organique." Si l’export représente aujourd’hui 5 % de l’activité du groupe, exclusivement portée par le nautisme, il espère grimper à 15 % d’ici quatre ans.
