Le groupe Mondelez International, qui dispose de 9 usines en France (28,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021), dont le siège français est à Clamart et le siège américain à Chicago (États-Unis), opère en ce moment une opération d’envergure en Gironde : le démontage intégral d’une de ses plus grosses usines françaises.
Nettoyage de lignes
Le groupe international a en effet été contraint d’opérer un nettoyage en profondeur et une désinfection complète des onze lignes de production de son site de Cestas (Gironde). L'usine de 500 salariés répartis sur 34 000 m2 produit chaque année 47 000 tonnes de biscuits -notamment Mikado et Petit Ecolier en Europe- de la marque Lu. En cause : une alerte donnée par l’un de ses principaux fournisseurs de chocolat, le groupe belge Barry Callebaut après la découverte en juin 2022 de traces de salmonelles dans une usine près de Bruxelles.
Le fournisseur a ainsi bloqué l’ensemble de sa production, repris partiellement depuis deux semaines avec la réouverture de trois lignes sur 24, occasionnant pour Mondelez des problèmes de disponibilité en magasin de certaines gammes de biscuits (Mikado, Petit Écolier, Granola, Pépito et Pim’s principalement). L’usine de Cestas, qui avait reçu un lot de ce chocolat, a donc dû arrêter ses lignes et les livraisons à ses clients fin juin. Début juillet, elle a effectué des contrôles internes "à un niveau strictement préventif" qui se sont révélés négatifs.
Activité partielle et investissements maintenus
La fin de l’opération de démontage des lignes de l’usine girondine est prévue "dans les prochaines semaines", précise Mondelez. "L’activité partielle a été validée pour les collaborateurs, en priorité production et logistique, avec un complément de salaire de la part de l’entreprise. Les fonctions transversales continuent à fonctionner normalement", ajoute-t-elle.
Mondelez avait annoncé une vague d’investissements pour augmenter la capacité de production de plusieurs usines en France, dont 10,9 millions d’euros à Cestas pour la création d’une nouvelle ligne. Malgré le contexte, elle précise que l’investissement en question "demeure pérenne", même si "pour le moment la priorité est donnée au nettoyage de l’usine et au redémarrage de la production".