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L'ingénieriste Ingeliance se trouve de nouveaux terrains de jeux
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L'ingénieriste Ingeliance se trouve de nouveaux terrains de jeux

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Après une décennie d'activité morose, le groupe bordelais de conseil en ingénierie Ingeliance retrouve des couleurs. Il prévoit de recruter 200 personnes dans ses agences françaises en 2018 et concrétise l'ouverture de sa filiale en Australie.

« 2018 s’annonce très bonne avec une croissance au-delà de 10 % », prévoit Jean-François Clédel, président d'Ingeliance — Photo : Anne Cesbron

Tirer un trait sur des années compliquées pour avancer plus vite, telle est l'ambition d'Ingeliance, groupe bordelais de 570 salariés, spécialiste en prestations d’ingénierie et en conseil dans les secteurs naval, aéronautique et spatial, la défense, l'énergie et l'environnement. Dans le viseur de l'ETI : multiplier par deux le chiffre d’affaires de près de 40 M€ aujourd'hui pour atteindre les 80 M€ en 2022. Ce qui passera par un renforcement des équipes sur le terrain, avec le recrutement d’ici dix mois de 200 nouveaux collaborateurs dans la plupart de ses antennes françaises.

Se développer dans l'Est

Leur mission ? Rechercher de nouvelles opportunités pour actionner le levier de la croissance externe, « occuper le territoire français », renforcer certains secteurs tels que l’industrie de process – chimie, parachimie, pharmacie – et les transports terrestres. « Nous ne sommes pas non plus suffisamment présents dans le secteur de l’énergie, qui ne représente que 5 % de notre chiffre d’affaires quand nous pensons qu’il peut peser deux à trois fois plus », analyse Jean-François Clédel, président d'Ingeliance.

Ingeliance veut aussi repousser sa zone de confort pour aller voir ce qu'il se passe sur toute la moitié Est de la France. Pour l’heure, elle n’y compte que deux de ses quinze agences hexagonales, à Grenoble et Toulon (Var), ainsi qu’une filiale à Montbéliard (Doubs). « Globalement toutes les agences vont bénéficier de créations de postes, selon des dynamiques plus ou moins fortes », décrit le dirigeant. A Mérignac, siège du groupe, cinquante recrutements pourraient intervenir d'ici à début 2019, portant les effectifs à plus de 150 collaborateurs.

« Hormis l’informatique, les sociétés d’ingénierie ont pâti de la baisse des marges des entreprises tous secteurs confondus », décrit Jean-François Clédel pour parler des années 2009-2017, évoquant également le gel des projets industriels et la confiance « difficile à recouvrer ».

« En 2017, nous avons senti un redémarrage de l’activité », confie-t-il. Un premier trimestre mauvais, un suivant médiocre, puis, enfin, une année 2018 et des troupes sur les sentiers de la gloire. Les équipes commerciales consolidées et les perspectives de rentabilité plus fortes ont permis des résultats rapides. « 2018 s’annonce très bonne avec une croissance au-delà de 10 %. Même si le patron « rêverait de 20 %... ».

Dans le sillage de Naval Group en Australie

Cette santé financière retrouvée a permis à Ingeliance de concrétiser un projet lancé en 2016, à l'autre bout du monde, dans le cadre du programme d'acquisitions de sous-marins remporté en Australie par le français Naval Group. Aux côtés de Memko, ingénieriste australien « très convoité », Ingeliance a donc créé fin juin une filiale sur place - Ingeliance Australia -, à Adelaïde. « Notre intention est d’y installer des activités durables, de nous intégrer complètement à l'écosystème industriel australien, en étant reconnu comme un partenaire proche ». Une stratégie à l'international déjà matérialisée par le passé par des implantations à Madagascar, Singapour et Hambourg.

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