S’il fallait filer la métaphore, celle du bébé à quatre puis deux pattes qui s’élance avec fierté vers de nouvelles aventures en constituerait une joyeuse image. Gestionnaire de quatre crèches privées sous la marque Little à Bordeaux et au Bouscat, et de quatre autres structures en délégation de service public, Éponyme poursuit son développement. L’entreprise de l’économie sociale et solidaire créée en 2014 par Ingrid Bergeaud, présidente et Clément Uribe, directeur général, compte désormais 110 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2,5 millions d’euros en 2020. Son maître mot : l’écologie au service des enfants, de leurs parents et des professionnels de l’accueil des tout-petits.
"Depuis 2018 nous cheminons pour nous ancrer vers les objectifs d’une entreprise à mission, non plus seulement lucrative, pour défendre un modèle qualitatif auquel on croit et une mission d’intérêt général", rappelle Clément Uribe.
Prestataire de formations
Les succès des premiers pas franchis s’évaluent notamment par l’obtention de labels tels que la certification Ecocert en cuisine, niveau 3 carottes, mention excellence qui distingue des actions en faveur de l’introduction des produits biologiques et locaux en restauration collective, ainsi que d’une bonne gestion environnementale. Depuis 2018, Éponyme est en outre devenue la première structure de la petite enfance en France à obtenir la certification B-Corp, pour sa mission sociétale et "ses effets bénéfiques sur le monde".
En route vers 100 % de bio en 2021, cette démarche doit être partagée : un organisme de formation Éponyme est en cours de création. Un premier catalogue d’offres est finalisé pour une mise en œuvre en 2022. "Pour maximiser notre impact, nous souhaitons proposer en externe ce que nous pratiquons en interne. Notre méthode a été testée et incubée", poursuit le dirigeant. Alimentation, santé environnementale, innovation pédagogique et managériale en constituent les grands axes.
Grandir en forêt
Autre enjeu cardinal de l’entreprise : l’accès à la nature. "Nous sommes actuellement dans une phase de démarchage des collectivités locales, de présentation d’un modèle de crèche qui permet la reconnexion de l’enfant à la nature", annonce le directeur général. Prenant l’exemple des "forest schools" au Québec et dans les pays du Nord de l’Europe, Éponyme prône l’installation de structures au sein d’espaces naturels existants, parcs et bois. "Nous ne pensons pas que tout se joue avant 6 ans, mais que ces premières années constituent une période très sensible pour imprégner l’enfant du respect de la nature, bien plus que la sensibilisation aux écogestes", insiste Clément Uribe.
Pour faire pousser l’entreprise, une directrice générale est venue renforcer l’équipe. Depuis février, Anne Grenier, spécialiste de l’innovation organisationnelle et des financements européens, construit la nouvelle démarche R & D d’Éponyme. L’entreprise basée au sein de l’écosystème Darwin se réinvente et galope.
