Un catalyseur. C’est ce que veut être l'association Way4Space, présenté comme un hub d’innovation autour du spatial, inaugurée le 14 octobre à Saint-Médard-en-Jalles, près de Bordeaux. L’initiative, financée par des acteurs publics (la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole et la Ville de Saint-Médard) et privés (ArianeGroup, Dassault Aviation et Thales) pour 4 millions d’euros, s’associe également à plusieurs organismes scientifiques et académiques et à de grandes entités du spatial comme l’Agence spatiale européenne.
Way4Space a vocation à explorer "l’innovation portée par le tissu local et transformer des idées en concepts", précise Marc Valès, vice-président en charge des programmes spatiaux chez Dassault Aviation. Les locaux, encore en cours d’aménagement, vont bientôt se doter d’un atelier avec des imprimantes 3D et des outils de réalisation de cartes électroniques et de maquettes.
Connecter la recherche, les start-up et l’industrie
À terme, Way4Space devrait déménager sur la zone d’activité Galaxie 4 de Saint-Médard-en-Jalles, intégrée l’opération d’intérêt métropolitain Bordeaux Aéroparc. L’association espère surtout être un lieu de maturation de projets liés à diverses applications dans le spatial, comme un projet autour des satellites en orbite basse ou d’une capsule de rentrée atmosphérique pour Ariane 6.
Le secteur français du spatial, assailli par une nouvelle concurrence mondiale, multiplie les initiatives pour aider pour les acteurs régionaux. "Nous avons besoin de mettre de gros tickets pour accompagner ces entreprises", défend ainsi Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine.
En ligne de mire : l’espoir d’attirer de futurs investisseurs pour transformer les concepts en projets industriels. Way4Space, qui a identifié trois types de projets, espère en accueillir une dizaine en simultané.
En attendant, le centre accueillera un colloque en décembre sur l’économie de l’Espace, le tout dans un contexte contraint, poussant notamment ArianeGroup, qui regroupe 3 500 salariés sur ses deux sites girondins, à supprimer 600 postes en France et en Allemagne d’ici à fin 2022.
