Le bordelais Serma Technologies crée un centre de tests de batteries en Isère
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Le bordelais Serma Technologies crée un centre de tests de batteries en Isère

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Malgré une baisse de 20 % de son chiffre d’affaires en 2020, Serma Technologies, société de services spécialisée dans la maîtrise des technologies de l’électronique et de l’énergie, continue de grandir. En fin d’année dernière, elle a ouvert un nouveau site en Isère dédié aux tests de batteries et multiplie les projets.

En Isère, Serma Technologies pratique des tests de sécurité sur des batteries, réalisés à l’intérieur de containers de transport de marchandises — Photo : Serma

Filiale du groupe bordelais Serma (1 200 salariés), Serma Technologies a connu une perte de vitesse avec la crise sanitaire. Pour la filiale du groupe girondin spécialisée dans les tests de composants, de cartes, de systèmes électroniques et de matériels technologiques, cela s’est traduit par un recul du chiffre d’affaires, à 20 M€ en 2020 contre 24 M€ un an plus tôt.

Pourtant, Serma Technologies investit toujours. L’entreprise vient ainsi d’injecter 780 000 euros pour prendre possession de 1 000 m² au Cheylas, en Isère, afin de pratiquer des tests de sécurité sur des batteries à forte puissance, comme celles de voitures, réalisés à l’intérieur de containers de transport de marchandises. Ce nouveau pôle devrait compter quatre salariés en avril et permettre à l’entreprise de prendre le relais sur une activité qu’elle effectuait auparavant en sous-traitance. Il vient s’ajouter à un premier site ouvert en 2018, situé dans les locaux du CEA de Grenoble, concentré sur les tests de batteries de plus petite taille.

Retour à la normale attendu cette année

Multisectorielle, l’entreprise d’environ 200 salariés est positionnée dans des secteurs diversement affectés par la crise sanitaire. "Globalement, l’aéronautique est en baisse. Ce n’est pas non plus une année de référence pour l’automobile même si le marché des batteries se porte bien - le marché de l’électrique automobile a bondi de 140 % en 2020 en Europe, dépassant la Chine. Quant à l’aérospatial, il repart", confie Francis Dupouy, PDG de Serma Technologies.

"On a perdu plus de 20 % de chiffre d’affaires en 2020 mais on n’a licencié personne pour anticiper la reprise. On a plutôt bien résisté dans l’ensemble et les courbes de développement vont dans le bon sens. Pour 2021, on vise les mêmes chiffres qu’en 2019". L’entreprise, dont le siège social est basé à Pessac, envisage de passer de moins de 500 à 600 tests annuels avec cette nouvelle implantation en Rhône-Alpes.

Des puces pour les drones

Créatrice en 2017 d’un cluster dédié au stockage de l’énergie électrique des batteries, Serma est bien positionné sur un marché qui devrait représenter 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, selon les données de GlobalData. Mais l’activité de Serma Technologies ne se limite pas aux seuls tests de batteries. L’entreprise réalise aussi des systèmes prédictifs pour tester la fiabilité de composants, effectue des essais pour la cobotique, est un maillon de la chaîne des futurs avions électriques. Elle est également soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le projet de R & D Smart 3, dédié à la fabrication de nouvelles générations de puces électroniques à haute fréquence, servant notamment dans l’automobile, le spatial ou les drones. Ce projet est intégré à Nano 2022, le plan de soutien national à l’industrie de la micro et nanoélectronique.

Multipliant les tests et les expertises dans les projets de R & D pour l’industrie, Serma Technologies "a déjà repris tous les intérimaires après l’arrêt dû à la crise sanitaire. On prévoit cinq à six recrutements par an. Mais ces chiffres peuvent rapidement être revus à la hausse", assure son dirigeant.

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