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L'Aerocampus Aquitaine limite la casse et continue d'investir
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L'Aerocampus Aquitaine limite la casse et continue d'investir

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Ses activités séminaires et internationales à l'arrêt, le campus dédié à l'aéronautique et au spatial Aerocampus Aquitaine a senti les répercussions de la crise sanitaire. Mais il maintient ses investissements sur les équipements pédagogiques.

L'Aérocampus Aquitaine, qui soufflera sa dixième bougie cette année, maintient ses investissements malgré un contexte incertain — Photo : © Alban Gilbert

Aucune structure n’est épargnée par la crise qui secoue le secteur aéronautique. Pas même les structures de formation. En Gironde, l’Aerocampus Aquitaine - né de l’engagement de la Région de racheter en 2011 à la Direction Générale de l’Armement un établissement situé à Latresne afin d’y créer un campus dédié à la formation aux métiers à la maintenance aéronautique - n’échappe pas à la règle. Alors que le campus soufflera sa dixième bougie cette année, les derniers mois ont été mouvementés.

Les séminaires et l’international en berne

"En tant que responsable d’entreprise, cette période a été compliquée car c’est une gestion au quotidien d’une crise dont on ne sait pas comment on va sortir", commente Jérôme Verschave, directeur général de la structure qui emploie 100 personnes (dont 40 fonctionnaires détachés par l’Éducation nationale pour assurer le fonctionnement du lycée public) et accueille 300 élèves en formation initiale. L’Aerocampus affiche un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros en 2020, en baisse par rapport à 2019 (8 millions d'euros). "Nous avons perdu 70 % d’activité sur les séminaires. Tout le volet international a été stoppé également alors que c’est une part importante de notre activité. Mais nous allons tout de même réussir à équilibrer les comptes", rassure Jérôme Verschave.

Pour réussir à passer ce cap difficile, des économies drastiques sont prévues pour réduire au minimum les dépenses de fonctionnement. "Nous avons fermé des bâtiments quand nous le pouvions, explique le directeur général. Et le recours au chômage partiel nous a également aidés." Surtout, l’Aerocampus a observé que les grands groupes ont maintenu les formations de leurs salariés malgré la crise.

Un pôle avionique en construction

Le campus a également su réagir rapidement aux exigences du marché. "Nous avons la chance d’être une petite structure assez agile, cela nous a permis de surmonter certaines turbulences", reconnaît Jérome Verschave. À partir du mois de mars, dans le cadre de ses projets de diversification, l’Aerocampus proposera la première formation dédiée au personnel navigant de cabine de jet privé. Cette formation "Finest Silver Service by Aerocampus" s’adresse aux hôtesses et stewards voulant rejoindre le milieu de l’aviation d’affaires, pour qui les perspectives sont favorables alors que l’aviation commerciale subit de plein fouet la crise. "Nous avons la chance d’avoir un Falcon sur place, acheté il y a quelques années, donc nous pouvons faire une formation pratique", plaide le directeur.

Un pôle avionique est également en construction et devrait être inauguré en fin d’année. Cela permettra à l’Aerocampus de proposer des formations autour de l’électronique embarquée et du câblage, notamment. 1 million d’euros sera investi sur les deux années à venir sur l’ensemble des équipements pédagogiques du vaste campus de Latresne.

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