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KazoArt lève 600 000 euros pour se développer en France et en Europe
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KazoArt lève 600 000 euros pour se développer en France et en Europe

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Et de deux pour la start-up bordelaise ! La plateforme d'art en ligne vient de boucler un nouveau tour de table de 600 000 euros auprès de ses investisseurs historiques et de nouveaux partenaires. Cela devrait permettre à KazoArt d'accélérer sa croissance en France et en Europe.

Photo : KazoArt

L’art appartient à tout le monde. Ainsi pourrait-on résumer le crédo de Mathilde Le Roy. Après 15 années passées dans les hautes sphères des institutions culturelles par le biais du mécénat et de la communication, cette ancienne élève de l’ESSEC veut voler de ces propres ailes, à l'instar du kasoar, un oiseau australien. Passionnée d’art elle constate avec regret, une double réalité : les artistes ont du mal à trouver un lieu pour exposer et le public, complexé par un manque de connaissance en la matière et la peur des prix, franchit timidement le pas des galeries.

Casser les codes

KAZoART voit donc le jour en 2015. « C’est une plateforme qui supprime les intermédiaires, donnant ainsi le pouvoir aux artistes. » Ainsi 15 000 œuvres de 250 artistes sont mises en ligne, la fourchette de prix varie de 60 euros jusqu’à près de 3000 euros, la plupart des œuvres ne franchissant pas le seuil des 1000 euros. Seule condition, les artistes ne doivent pas être cotés (mais ils peuvent le devenir). « Nous avons été un peu iconoclastes » reconnaît Mathilde Le Roy, la plateforme est toutefois devenue leader du genre en France.

Chaque mois 100 artistes déposent leur candidature, seuls 10% sont retenus. Ceux-ci bénéficieront d’un accompagnement personnalisé et gratuit. Lorsqu’une œuvre est vendue la galerie perçoit une commission : entre 25 et 35 % - contre 50% pour une galerie traditionnelle - et s’occupe de la logistique.

Recrutements en 2018

En trois ans, KAZoArt a multiplié sa croissance par trois et compte 100 000 visiteurs par mois. Si le chiffre d’affaires est tenu secret, la galerie vend entre 5 et 10 œuvres par jour. A l’avenir, l’objectif est de « trouver des profils séniors dans le développement web, pour améliorer encore et toujours la plateforme ». En ce début 2018, KAZoArt vient de lever 600 000 euros. La plateforme a su convaincre ses investisseurs historiques ainsi que de nouveaux partenaires comme l'incubateur Héméra, le fonds de capital développement Expanso Capital de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou Charentes et Arts & Métiers Business Angels. En 2016, une première levée de fonds de 300 000 euros avait permis à KAZoART d’améliorer sa plateforme, en la rendant plus puissante et intuitive. Outre le marketing et la communication, l’entreprise mise sur la relation clients et l’éditorial avec son blog pour vulgariser l’histoire de l’art et fidéliser ses clients.

Mathilde Le Roy entend bien poursuivre sa mission… à l’international, en devenant le leader des marketplaces pour artistes en Europe, dans un contexte de croissance plus que favorable du marché de l’art en ligne.

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