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Dronisos veut lever 6 millions d'euros pour se développer aux États-Unis
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Dronisos veut lever 6 millions d'euros pour se développer aux États-Unis

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Spécialisée dans les spectacles de drones, la start-up Dronisos, basée près de Bordeaux, a su conquérir en deux ans seulement de nombreux organisateurs d’événements à l’international. Pour se développer, notamment aux États-Unis, elle cherche aujourd’hui à lever des fonds.

Spin-off de l'agence de conseil et design Betomorrow, la start-up girondine Dronisos s'est spécialisée dans les spectacles de drones — Photo : Dronisos

Le ballet de dizaines de points lumineux a quelque chose d’hypnotique. De fascinant, à tout le moins ; réglée au centimètre près, la chorégraphie emmène papillonner, virevolter, danser des drones dans le ciel noir. Un vaisseau spatial se dessine, des planètes, puis trois lettres : MIB, pour « Men In Black », du nom de la licence cinématographique dont le quatrième opus est sorti pendant l’été. Pour l’occasion, le festival du film de Giffoni, en Italie, a fait appel aux services de Dronisos (1 M€ de CA en 2017, 20 salariés). La société, basée à Canéjan, près de Bordeaux, est précisément spécialisée dans les spectacles de drones.

La télévision pour tremplin

« Dronisos est née il y a trois ans », rappelle Laurent Perchais, directeur général de la start-up. « À l’époque, le constructeur de drones Parrot avait missionné Jean-Dominique Lauwereins pour organiser des spectacles durant le CES de Las Vegas. » Alors à la tête de l’agence bordelaise de conseil et design Betomorrow, il entrevoit assez vite le potentiel des drones en matière événementielle. Il leur adjoint des acteurs et des danseurs et les emmène participer à l’émission Britain’s Got Talent ; dès le lendemain, son téléphone déborde de messages d’agences d’événementiel, conquises par le show.

Fin 2016, avec Jean Meillon, Jean-Dominique Lauwereins fonde donc Dronisos, que rejoint ensuite Laurent Perchais. Le Futuroscope, Vulcania, le cirque Arlette Gruss ou encore Airbus, font appel aux services de la jeune entreprise, également impliquée dans les cérémonies d’ouverture des Jeux asiatiques d’août 2017, à Kuala Lumpur (Malaisie), ou de la Gulf Cup, en décembre 2017, à Koweït City. « À chaque fois, le spectacle est conçu par un chorégraphe et ce sont ensuite nos équipes qui ont la charge d’encoder tout cela, de manière à rester fidèles à ce qui a été prévu », explique Laurent Perchais.

Photo : Dronisos

Une filiale Dronisos aux États-Unis

Le savoir-faire de Dronisos est donc de faire évoluer les engins en évitant de les laisser se télescoper. Et tout en conservant la magie de ces spectacles nocturnes, à l’heure où les feux d’artifice ont moins la cote : polluants, bruyants, ils sont susceptibles de provoquer des incendies, comme l’a encore rappelé celui du 14 juillet à Bordeaux, qui a vu une barge pyrotechnique s’enflammer sur la Garonne. « Notre point fort est notre polyvalence, car nous sommes capables de proposer des performances permanentes ou ponctuelles, en extérieur comme en intérieur, là où nos concurrents sont en général spécialisés sur l’un ou l’autre », expose Laurent Perchais.

Si l’entreprise ne délaisse pas complètement le secteur des drones d’inspection, dans lequel elle est également investie, c’est vraiment vers le spectacle que se concentre sa croissance. Pour y parvenir, Dronisos s’apprête à ouvrir une filiale aux États-Unis. Après avoir levé 2 millions d’euros en 2018 auprès des fonds aquitains Galia Gestion et Aquiti Gestion, d’Expanso Capital et des entrepreneurs locaux Hervé Berthou (Systonic) et Nicolas Béraud (Betclic), Dronisos veut aujourd’hui lever 6 millions d’euros et recruter une dizaine de personnes d’ici à la fin 2019.

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