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Depuis sa base américaine, Implanet veut conquérir le monde
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Depuis sa base américaine, Implanet veut conquérir le monde

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Un délicieux vent d’outre-atlantique est venu caresser le siège girondin d’Implanet, une brise de sérénité rejaillissant du même coup sur l’entreprise. Le 1er novembre dernier, cette société spécialisée dans les implants vertébraux et de chirurgies du genou, venait de réussir une levée de fonds de 2 millions de dollars, soit 1,75 million d’euros. A point nommé. Le rêve américain de l’entreprise réclamait ce souffle nouveau.

Photo : Anne Cesbron

Cette augmentation de capital permet en effet de poursuivre la stratégie d’ancrage de la filiale créée à Boston en 2014. "Pour positionner Implanet America, nous avons d’abord déployé une équipe 100 % américaine, rappelle Ludovic Lastennet, directeur général. Puis, est intervenue notre entrée sur le marché OTCQX" .Point d’orgue de cette dynamique, la levée de fonds américaine n’en est pas pour autant une fin en soi.

"En France on nous incite à nous regrouper, mais sans nous en donner véritablement les moyens"

"Cette levée de fonds doit financer notre développement aux USA, elle doit également prouver aux partenaires que, malgré notre petite taille, notre technologie séduit beaucoup de monde côté finances". Il s’agit désormais de séduire les prescripteurs. La pépite d’Implanet : l’implant rachidien Jazz, alternative à la fixation classique par vis. Pour le directeur général, cette marque de confiance américaine s’inscrit dans une démarche plus ambitieuse : Implanet doit grandir et s’est mise pour cela en quête de partenariats. S’allier, renforcer sa force commerciale, étendre sa gamme de produits ; cet objectif n’a pas pu se réaliser en France. Des discussions ont été menées, "mais l’alchimie n’a pas été au rendez-vous", déplore Ludovic Lastennet. Autre regret : "en France on nous incite à nous regrouper, mais sans nous en donner véritablement les moyens. On sait financer les startup, apporter du capital risque en démarrage, mais dès qu’il s’agit de développement ou de build up sur une entreprise pas rentable, c’est beaucoup plus compliqué".

« Nous ne pouvions pas y arriver seuls »

S’allier donc, le conseil d’administration actait cette décision voilà un an – écartant du même coup toute idée de cession – et c’est en Corée du Sud que les discussions ont abouti auprès de L&K Biomed. Cette société cotée sur le Kosdaq conçoit et commercialise une large gamme d’implants dédiés à la chirurgie du rachis. Ce partenariat stratégique avec le numéro 2 coréen – rentable et en forte croissance : 31 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2016, dont 10 millions aux ÉtatsUnis – annonce d’emblée une alliance commerciale aux Etats-Unis. En outre, en Asie et en Océanie, L&K Biomed distribuera la gamme Jazz en complément de sa propre gamme de produits.

Quant à Implanet, présent sur l’ensemble des pays européens, il y distribuera les implants coréens. L’équilibre financier, désormais à portée de main, est attendu en 2019. "Nous ne pouvions pas y arriver seuls, malgré notre croissance à + 20 % sur Jazz, nous restions sur un marché de niche". Le nouveau challenge est clairement affiché : faire de la petite PME un acteur global. Pour accompagner ce nouvel élan, l’entreprise promet des lancements de produits "disruptifs" pour la fin 2018. Autre info : Implanet à Martillac va accueillir le centre de formation de la nouvelle alliance. Bienvenue aux Coréens sur la technopole Bordeaux Montesquieu !

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