Quarante et un ans après sa création, la PME girondine Dal’Alu (20,5 M€ de CA en 2022, 65 M€ en comptant les franchisés) basée à Saint-Médard-d’Eyrans, affiche ses nouvelles ambitions. Spécialiste de la gouttière en aluminium pour l’habitat individuel et collectif et le bâtiment tertiaire et agricole, l’entreprise s’est développée dès sa création en franchise.
Longtemps cadrée pour alimenter 150 franchisés (de l’artisan au chef d’entreprise de 30 salariés), elle tire sa force de son modèle singulier, consistant au montage de gouttières sur-mesure en aluminium, directement sur les chantiers grâce à des profileuses embarquées dans ses 450 véhicules ateliers qui sillonnent la France. Qu’ils soient chefs d’entreprises issus du bâtiment ou cadres en reconversions, les clients franchisés de Dal’Alu bénéficient chaque année de 7 500 à 8 000 contacts pour des demandes de chantiers adressés au siège de la marque, propriété du groupe familial girondin Aramis (environ 400 M€ de CA, près de 1 000 salariés).
250 franchisés dans dix ans
Représentant une part de marché de 10 % sur les gouttières tous matériaux confondus (et 30 % sur l’aluminium, son produit phare), Dal’Alu aspire à poursuivre son développement en "doublant" le nombre de franchisés d’ici à dix ans. "Nous souhaitons passer de 150 franchisés à 250, à raison d’environ 10 à 15 nouveaux professionnels affiliés par an", résume Bernard Houtin, directeur général. La PME vise en particulier le Rhône, la Loire, la Mayenne, l'Ille-et-Vilaine, le Doubs, les Bouches du Rhône, le Finistère, la Somme, l'Oise, la Seine Maritime et la Corse.
"Nous avons restructuré l’entreprise en accueillant des collaborateurs spécialisés dans l’animation de réseau et dans le développement pour inciter directement de futurs entrepreneurs."
Doté de son propre campus de formation depuis 2018, Dal’Alu mise sur un nouveau poste, celui d’intégrateur, "chargé d’effectuer un suivi personnalisé des entreprises récentes dans le réseau pour les rendre pérennes sur les trois premières années, les plus délicates", explique Ludovic Bagrin, directeur marketing de l’entreprise.
Vers de l’aluminium décarboné
Pour séduire ses franchisés, Dal’Alu parie sur des produits toujours plus verts. Après avoir commercialisé en 2019 la gamme Inoa, gouttière "éco-conçue" qui promet une réduction de l’impact carbone de 17 % par rapport aux produits similaires du marché et 100 % recyclable, la société souhaite aller plus loin. Depuis septembre dernier, elle s’approvisionne en bobines d’aluminium "décarboné", composé a minima de 75 % de matière première recyclée, conçue à l’aide d’énergie hydroélectrique (et non plus du gaz).
"L’empreinte carbone est le premier critère de choix d’une gouttière aujourd’hui. L’esthétique et la fonction d’usage viennent ensuite. C’est notre axe directeur. Nous avons pris une décision forte : vendre nos produits issus d’aluminium décarboné au même prix, même si la matière première coûte environ 20 % plus cher", précise Bernard Houtin. Dal’Alu espère atteindre 100 % d’aluminium décarboné (en provenance de l’Europe) à horizon 2030 sur l’ensemble de la gamme.
