Gironde
Cacolac : Une reprise qui ouvre de nouveaux horizons
Gironde # Agroalimentaire

Cacolac : Une reprise qui ouvre de nouveaux horizons

S'abonner

Les repreneurs de Cacolac veulent positionner la boisson lactée au chocolat sur le marché de la nutrition santé et créer de nouveaux produits. Leur holding, Trixaim, a déjà acquis une PME qui fabrique des barres de céréales, et est désormais à l'affût d'une biscuiterie.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Deux industriels de l’agroalimentaire à la barre. Depuis le 21 mars, la PME familiale Cacolac est la propriété de Trixaim. À la tête de cette holding créée en mars 2010, on retrouve Dominique Rault et Didier Giroux. Le premier dirigeait l’entreprise costarmoricaine Rault distribution (72 M€ de CA), vendu en 2008 à Brake. Le second a cédé en 2001 son entreprise basée dans le Loiret, Comexo (20 M€ de CA), au groupe Heinz. « La vocation de Trixaim est de devenir un acteur industriel sur le marché de la nutrition santé, explique Dominique Rault. L’épidémie d’obésité qui touche de nombreux pays doit être combattue, notamment en proposant des produits sains et « fun ». Autant le reconnaître, beaucoup d’aliments ou boissons qui présentent de bonnes allégations n’offrent pas une grande appétence ».

Acquisition d’une entreprise de barres de céréales

Avant Cacolac, Trixaim a fait l’acquisition, en juillet 2010, du spécialiste des barres de céréales diététiques Balarama. Cette PME implantée à Tours dégage un chiffre d’affaires de 6 M€ avec 40 salariés. Le rachat de Cacolac s’est fait via le cabinet parisien Trans Capital. Trixaim, actionnaire majoritaire, s’est allié à la société d’investissement Avenir Entreprises, filiale conjointe de la Caisse des dépôts et d’Oséo. « La puissance de la marque nous a évidemment intéressés », déclare Didier Giroux. Le potentiel de la société également.

Du Cacolac bio et bientôt des bouteilles en PET

Car malgré sa notoriété, Cacolac ne produit que 150 000 bouteilles par jour pour un chiffre d’affaires de 7 M€. « Quelques virages marketing n’ont pas été pris », admet Dominique Rault, qui entend bien y remédier. Essentiellement consommé par les adolescents et les adultes, le Cacolac version Trixaim doit élargir sa cible et mettre en avant le côté sain du produit. Il existe actuellement seulement quatre références chez Cacolac : deux bouteilles et deux canettes. « Nous allons rapidement commercialiser un Cacolac bio, au lait de chèvre et au lait de soja, annonce Dominique Rault. Nous voulons également aller vers l’enfant avec un conditionnement un peu plus adapté. L’usine est en mesure de faire du PET (bouteille plastique, NDLR) et nous allons en profiter ». L’outil industriel ne tourne qu’à 40 % de ses capacités et peut donc s’adapter au lancement de nouveaux produits.

Multiplier le chiffre d’affaires par quatre en 2 ans

« Cette sous-exploitation des chaînes de production va également nous inciter à développer la sous-traitance, en produisant des marques distributeurs », ajoute Dominique Rault.

Par ailleurs, alors que Cacolac n’est aujourd’hui vendu qu’en France, une commercialisation à l’international est programmée. Pour les repreneurs, l’ambition est de multiplier le chiffre d’affaires de Cacolac par deux en 4 ans. « Le marché sur lequel nous nous positionnons, celui de la diététique, propose quatre types de produits : les barres, où nous sommes présents avec Balarama, les boissons, où nous sommes également avec Cacolac, les poudres, où nous ne souhaitons pas nous investir, et les biscuits. La prochaine étape consiste donc à racheter une biscuiterie, qui réalise idéalement aux alentours de 10 M€ de CA », indique Dominique Rault.

Holding à vocation internationale

Afin de créer une identité commune à l’ensemble des produits, les barres Balarama bénéficieront prochainement du nom Cacolac. Les industriels admettent qu’ils se lanceront sûrement sur d’autres activités d’ici un an ou deux, mais préfèrent rester discrets sur le sujet pour l’instant. Avec Trixaim, Didier Giroux et Dominique Rault souhaitent construire un groupe industriel à vocation internationale. 60 à 80 % de l’activité devrait être réalisée en dehors de l’Hexagone d’ici à 5 ans. Le chiffre d’affaires prévisionnel pour 2016 s’établit à 60 M€.

Gironde # Agroalimentaire