Après son centre logistique de 3 500 m2, opérationnel depuis le début du mois de juillet, et après avoir créé 10 emplois sur place, la PME Blue Horse Group implante son siège social au nord de la métropole bordelaise, à Ambarès-et-Lagrave. Initialement basée à Courbevoie, la société fera progressivement venir ses 18 salariés franciliens d’ici à l’été 2023.
Née en 2017, suite au rachat par Mathias Pestre-Mazières du site d’e-commerce Cheval Energy, l’entreprise s’est ensuite développée autour du commerce en ligne de produits dédiés à la santé et au bien-être du cheval, notamment avec Phytologie Vet Care, sa marque de phytothérapie équine, puis autour de l’équipement du jeune cavalier. "Dans le monde du cheval, qui est un peu traditionnel, le digital n’avait pas encore percé comme dans d’autres secteurs", commente le dirigeant. En créant plusieurs sites, l’entreprise connaît une croissance organique solide : de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, elle devrait atteindre 12 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.
Une croissance externe pour doubler de taille
"L’année dernière, nous avons fait le constat, un peu dans la douleur, qu’il fallait que l’on maîtrise mieux notre chaîne de valeur et que l’on réinternalise l’activité logistique. Nous voulions plus de réactivité, pouvoir personnaliser davantage les colis, faire des opérations spéciales", explique Mathias Pestre-Mazières. Le choix de ce Bordelais d’origine s’oriente rapidement vers la location de la plateforme logistique tout juste sortie de terre à Ambarès. L’entreprise bénéficie ainsi du carrefour logistique qu’offre la zone et se rapproche de ses clients répartis majoritairement entre la région parisienne et la moitié du sud du pays.
La suite des événements est déjà claire dans l’esprit du dirigeant, passé par l’École Polytechnique, Sciences Po et l’ENA. Alors que l’entreprise vient de boucler le rachat de la société ODM Cheval (5 salariés, 1 M€ de CA), basée à Gardanne (Bouches-du-Rhône), elle s’est déjà mise en quête de sa prochaine acquisition. "D’ici 6 mois, lorsque nous maîtriserons bien la logistique, nous aurons atteint une certaine maturité de développement et nous pourrons commencer à réfléchir à des opérations un peu plus importantes", détaille-t-il. La cible : une entreprise qui lui permettrait de doubler de taille pour atteindre les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sans donner beaucoup plus de précisions, le dirigeant glisse tout de même que le fait d’intégrer la fabrication de certains produits est une piste, toujours dans cette logique de maîtrise de la chaîne de valeur.
Une levée de fonds en 2023
L’opération de croissance externe devrait coïncider avec la prochaine levée de fonds de l’entreprise, courant 2023. "Lors du rachat, j’avais fait appel au fonds d’investissement parisien Generis Capital et à des family offices à qui j’avais promis une forme de liquidité au bout de cinq ou six ans. Nous allons sans doute repartir sur la même formule avec un fonds minoritaire et des family offices", conclut Mathias Pestre-Mazières.
