Trois millions sept cent mille euros, c’est la somme déboursée par Qérys (847 salariés, 229 M€ de CA en 2019) pour bâtir son « échoppe numérique », à Villenave-d’Ornon (Gironde), inaugurée courant septembre. Le groupe spécialisé dans la vente de produits de quincaillerie, de bricolage, et d’outillage entend ainsi accélérer sa croissance dans le e-commerce. Il a regroupé dans ce nouveau bâtiment les équipes dédiées au digital de ses sept marques commerciales : Bricodeal Solutions, Cazabox, Domotelec, Hydrosud Direct, Midi Piles Services, Mon Magasin Général et SIDER. « Ce bâtiment regroupe toutes nos forces vives autour du numérique », résume Marc Hippomène, directeur général de Qérys.
« Depuis deux ans, nous menons un travail important de mutualisation de nos ressources et de nos savoir-faire. Cette stratégie a pour but de gagner en efficacité et en réactivité. Cette année, nous avons finalisé la mutualisation de tous nos services supports et opérationnels. Nous entamons désormais un nouveau volet en matière de transformation digitale. » Clairs, aérés, les locaux sont à mi-chemin entre des bureaux et des salons cosy. « Aménager ainsi les espaces nous paraissait accessoire, voire superflu. Mais nous nous sommes rendu compte que pour les jeunes générations, ça ne l’était pas du tout ! De larges couloirs, des open space, c’est indispensable mais pas suffisant : il faut aussi repenser les espaces, avoir des lieux à vivre déstructurés, d’autres où l’on s’isole pour téléphoner, pourvoir prendre un café sur un canapé… D’une certaine manière, les gens veulent se sentir chez eux, au travail. C’est cela qui permet de recruter. » Pas anodin, dans un secteur du numérique qui peine à attirer et fidéliser les meilleurs profils en Nouvelle-Aquitaine.
Une même réponse en ligne et en magasin
Les 37 salariés qui ont investi ce nouveau site ont une feuille de route très claire : permettre à Qérys de miser davantage sur le phygital, cette stratégie mêlant présence physique et vente en ligne. Comme une suite logique pour un groupe « leader de son secteur sur la vente par correspondance puis la vente à distance dans les années 2000 », rappelle Marc Hippomène. « Il y a 10 ans, les services dédiés aux divers canaux ne communiquaient pas entre eux, puis on a doucement glissé vers ce que l’on vise : une même réponse sur notre site et dans nos magasins. Les commandes en ligne représentent aujourd’hui 50 % de notre chiffre d’affaires », assure le directeur général de Qérys.
Pour le groupe, l’achat en ligne doit se faire avec autant de facilité qu’il se pratique sur les sites des plus grandes enseignes, dont les GAFAs. « Les clients veulent des sites responsive, ergonomique, une expérience comparable, quels que soient les supports, même sur leur portable. Et ce en B to C comme en B to B, les consommateurs étant d’ailleurs parfois les mêmes selon qu’ils soient au bureau en semaine ou chez eux le week-end. Mais l’acte d’achat, c’est aussi de tenir le colis en main, d’avoir un contact physique. Il faut donc assurer une continuité, et c’est ce qu’est chargée de faire l’équipe de l’échoppe numérique. Elle doit comprendre le projet global et toutes les facettes que représente sa mise en place », conclut Marc Hippomène.
