Avec l'impression 3D, Fabzat peut produire en France à un prix raisonnable
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Avec l'impression 3D, Fabzat peut produire en France à un prix raisonnable

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A Bègles, l’entreprise Fabzat réalise des figurines personnalisées, commandées en ligne par des particuliers du monde entier.

Photo : Anne Cesbron

C’est en 2011 que Florent Pitoun découvre l’impression 3D. Il pense immédiatement à la production de figurines inspirées de l’univers des jeux vidéos. Le jeune homme connaît le lien affectif qui unit les joueurs à leur personnage virtuel. Florent Pitoun sait aussi que "la plus grosse source de fichiers 3D au monde, c’est celle du jeu vidéo". En partenariat avec les éditeurs de World of Warcraft, Minecraft, Beach Buggy Racing, etc., il se lance dans l’extraction de fichier 3D, dans la production et dans l’expédition de figurines. Sur deux sites, à Bègles et à Shenzhen en Chine, 14 salariés et 4 imprimantes en réalisent ainsi plusieurs dizaines par jour, dix fois plus en périodes de fêtes. Autres productions : des maquettes de maisons en partenariat avec Home design 3D et des mini bustes, "les selfigurines" réalisées via 100 cabines Photomaton.

"La production de ces objets uniques n’est viable qu’avec l’impression 3D", explique le dirigeant. Pour preuve : la réalisation d’une figurine — son moule original et sa peinture à la main — revient à 10 000 euros le premier objet et 5 euros les 100 suivants. Quand en impression 3D le coût du premier objet, et des suivants, s’élève à 15 euros. "Tant que l’on n’atteint pas une production de masse de 2 à 3000 pièces, l’impression 3D est beaucoup plus intéressante qu’une production classique". Voilà qui explique, selon le cofondateur de Fabzat, que l’on produise en France des objets qui n’étaient fabriqués qu’en Chine, depuis des décennies.

La suite, Fabzat l’imagine en 2019, "année disruptive pour l’impression 3D". Il est grand temps ! Depuis 5 ans, la technologie n’a connu que peu d’évolutions , "alors qu’une véritable démocratisation de l’impression 3D s’opérait au niveau des machines en entrée de gamme". Fabzat compte sur l’arrivée de nouveaux matériaux, plus solides, plus flexibles que la résine minérale actuelle. Autre attente : que les nouvelles machines permettent d’automatiser la phase de finition – extraction de l’objet, trempage et vernissage. A la clé : un gain de productivité considérable.

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