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Arenadour prend un nouvel élan pour sortir des frontières landaises
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Arenadour prend un nouvel élan pour sortir des frontières landaises

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Maxime Vilgrain est arrivé à la tête du groupe thermal landais Arenadour le 30 novembre 2022, prenant la suite de Michel Baqué, qui présidait l'entreprise depuis 2015. L’objectif du nouveau président : consolider l’extension du groupe hors de ses frontières landaises.

À gauche, Michel Baqué, ancien président du groupe thermal Arenadour, passe le relais à Maxime Vilgrain — Photo : Arenadour

Maxime Vilgrain est aujourd’hui le président du groupe thermal Arenadour. En succédant à Michel Baqué, il continue son parcours au sein du groupe qu’il a rejoint il y a cinq ans en qualité de directeur administratif et financier. Son défi principal dans cette nouvelle fonction est de suivre de près la mise en place des services proposés au sein des nouvelles stations du groupe : les Thermes des Fumades (Gard), repris en octobre 2019 dans le cadre d’une délégation de services publics, le pôle thermal d’Amnéville (Moselle), premier centre du groupe en taille, repris en 2021, et les thermes de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), qui ont également fait l’objet d’un contrat de délégation de services publics début 2022.

Investissements conséquents

À Bagnères-de-Luchon, les activités redémarreront en mars 2023. "Nous avons la volonté de donner un nouveau départ à la station avec un vaste projet de restructuration, de rénovation et d’agrandissement des zones de soin", explique Maxime Vilgrain, à propos des travaux en cours qui devraient être entièrement finalisés début 2024. Même dynamique aux Thermes d’Allègre-les-Fumades. "Il a fallu démolir la quasi-intégralité de la station pour en reconstruire une nouvelle, explique le président. La station est actuellement fermée et rouvrira pour la saison 2024. À Amnéville, à 25 km environ de Metz, l’activité a démarré dès la reprise en 2021. Trois établissements s’y trouvent : le centre thermal Saint-Eloy, pouvant accueillir jusqu’à 15 000 personnes par an, un établissement de "thermoludisme" et un spa.

Ces chantiers ont fait l’objet d’investissements conséquents (montants non communiqués), à la fois portés par des acteurs publics et privés.

Un capital recomposé

Cette dynamique d’extension d’Arenadour hors des frontières landaises, entamée en 2019, est nouvelle. Jusque-là, le groupe fondé dans les années soixante dirigeait six établissements thermaux tous situés dans les Landes, à Dax et Saint-Paul-les-Dax. "Cet attachement aux terres landaises est une particularité du groupe", rappelle Maxime Vilgrain. La structure, d’abord familiale, a été rachetée en 2013 par le fonds d'investissement français Naxicap. Puis, en 2018, SRS (Sagesse Retraite Santé), investisseur majeur dans le secteur sanitaire et médico-social, est devenu actionnaire majoritaire, aux côtés des autres actionnaires présents depuis 2013, Arkéa Capital et Ouest Croissance. Une nouvelle composition qui a coïncidé avec ce virage vers un développement national. Pour l’instant, d’autres reprises ne sont pas encore au programme officiel. "Les années à venir, 2023 et 2024, vont être des années majoritairement consacrées à ces nouveaux établissements acquis par le groupe", pose Maxime Vilgrain.

De 40 000 à 50 000 curistes par an

L’acquisition et l’exploitation de ces nouveaux établissements vont également permettre à Arenadour d’étoffer son offre de services. "L’objectif est d’améliorer le parcours de soins et la prise en charge des patients", décrit le nouveau président. En effet, la station d’Allègre-les-Fumades est connue pour la dermatologie, les voies respiratoires ORL et les affections des muqueuses bucco-linguales. À Amnéville, la rhumatologie et les affections des voies respiratoires sont les principales spécialités. Cela vient s’ajouter à ce que proposent les thermes situés dans les Landes, dont les orientations thérapeutiques sont centrées sur la rhumatologie et la phlébologie.

"Le thermalisme médical est vraiment notre cœur de métier, rappelle Maxime Vilgrain. Les curistes viennent suivre des soins conventionnés, prescrits médicalement", bien qu’une offre de "bien-être thermal" soit également proposée. Les visiteurs peuvent également résider sur place, dans l’un des trois hôtels des thermes ou dans le camping d’Arenadour. Les nouvelles installations devraient permettre d’accueillir environ 50 000 curistes par an, contre environ 40 000 auparavant, avec 700 salariés en équivalent temps plein contre près de 600 jusque-là.

Sortir de la crise

Une stratégie mise en place dans un contexte ardu pour le secteur, à peine sorti de la crise du Covid. En France, en 2019, les 113 établissements thermaux avaient accueilli 580 000 curistes et généré 380 millions d’euros de chiffre d’affaires et 100 000 emplois directs et indirects.

Pour Arenadour, le chiffre d’affaires a brusquement chuté (montant non communiqué) lors de la fermeture des établissements. En intégrant les dernières acquisitions, le chiffre d’affaires du groupe devrait avoisiner les 50 millions d’euros, lui permettant de se hisser à la troisième place au niveau national, après La Chaîne Thermale du Soleil et Valvital. "Nous sortons de deux années, peut-être même trois si l’on inclut 2022, très impactées par la crise. Cet épisode n’est pas complètement derrière nous. On n’a pas retrouvé un niveau de fréquentation historique", partage Maxime Vilgrain. Les prochains mois seront donc décisifs pour éprouver la nouvelle stratégie du groupe landais.

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