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Ambitions internationales pour Adaxis qui transforme les robots en imprimantes 3D
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Ambitions internationales pour Adaxis qui transforme les robots en imprimantes 3D

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Basée à Bayonne, la start-up Adaxis a levé plus d’un million d’euros en début d’année pour développer un logiciel qui permet de transformer les robots industriels en imprimantes 3D.

Guénolé Bras, Vasan Churchill, Emil Johansson et Henri Bernard (de gauche à droite) ont créé Adaxis en 2021 — Photo : Jonathan ROY

Et si au lieu de remiser un robot industriel devenu obsolète, les industries pouvaient le transformer en imprimante 3D ? C’est l’une des propositions que porte la jeune équipe d’Adaxis. Issue d’un projet de recherche collaboratif européen lancé en 2019, Adaxis s’est structurée en entreprise en 2021. Pilotée par quatre ingénieurs - deux installés en France et deux autres en Suède -, la start-up a développé un logiciel qui permet de transformer des robots six axes en imprimantes 3D.

Des imprimantes 3D pour l’industrie

"L’objectif est de rendre très accessible l’impression 3D robotisée. Nous développons un outil simple pour que chaque industriel puisse l’exploiter facilement. Aujourd’hui, la prise en main peut se faire en deux heures", explique Henri Bernard, cofondateur et PDG d’Adaxis, qui emploie huit personnes, dont six sont basés à la Technocité de Bayonne.

Le logiciel est capable de prendre en charge l’impression des pièces dans la plupart des matières : métal, béton, polymères, céramiques, plastiques… Adaxis a ainsi déjà permis d’imprimer un bateau, un kayak, des pièces pour l’aérospatial ainsi que des canapés et des chaises. Par ailleurs, le logiciel permet d’adapter ou de recycler énormément de modèles de robots pour les utiliser en imprimantes 3D. Ingénieur en robotique de formation, Henri Bernard estime qu’environ 60 % du parc machine actuel est compatible avec le logiciel, baptisé AdaOne.

Un million d’euros levés

Au début de l’année 2022, Adaxis a levé plus d’un million d’euros. La communauté d’innovation parisienne EIT Manufacturing, le fonds néo-aquitain Newfund NAEH et le family office bordelais SkalePark entrent ainsi au capital de la start-up. À l’issue de l’opération, les quatre associés fondateurs restent majoritaires.

Ce tour de table va permettre à la start-up de poursuivre le développement de son logiciel. Celui-ci est sur le marché depuis le mois de janvier dernier. Les premiers clients sont des industriels de l’aéronautique et de l’aérospatial, mais aussi de l’ameublement ou travaillant dans la recherche. De nouvelles fonctionnalités vont venir s’ajouter à l’offre existante, dans une logique de co-développement avec les industriels clients. "On est sur une innovation qui prend du temps, tant en termes d’usage qu’en termes de développement. On est sur des cycles de développement de trois à cinq ans", indique Henri Bernard. L’équipe sera portée à 10 personnes d’ici à la fin de l’année, puis à 20 dans les 5 ans, aussi bien pour poursuivre les développements techniques que pour assurer la commercialisation des licences.

Cap sur l’Europe et l’Amérique

Ayant déjà séduit une dizaine de clients, la start-up envisage de gagner des marchés en Europe et en Amérique du Nord. Sa feuille de route affiche une ambition : devenir le leader de ce marché émergent. Pour cela, la jeune pousse bayonnaise mise sur une de ses spécificités. Son logiciel est capable de répondre aux besoins d’industriels de tous les secteurs et de s’adapter à tous les matériaux et usages.

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