L’Agropole d’Agen, technopole lot-et-garonnaise spécialisée dans l’agroalimentaire, va s’étendre. Trente-deux ans après sa création, cette structure regroupant 106 entreprises et 2 745 emplois sur soixante hectares cherche à grandir encore. Mais son emprise foncière est déjà quasiment pleine (trois usines d’entreprises accompagnées par l’Agropole seront construites prochainement).
Accompagnement complet vers l’industrialisation
C’est vers Damazan, sur une zone économique d’une centaine d’hectares dont une quarantaine bientôt commercialisée, que la technopole va ouvrir sa première antenne : deux bâtiments de 1 600 m2 en location qui doivent être rénovés, pour environ un million d’euros, pour y incuber sept start-up de l’agroalimentaire et de la foodtech. Avec une particularité que la structure cultive depuis ses débuts : elles intégreront non pas des bureaux mais des "ateliers de production" de 250 à 600 m2 "pour commencer à produire sur de petites surfaces avant de grandir", explique Sylvain Pineau, directeur de l'Agropole.
L’Agropole ouvrira à la même période un nouveau programme d’incubation, baptisé PLUS10. "Nous ouvrons l’accompagnement en distanciel à ceux qui ne s’installent pas forcément dans le Lot-et-Garonne, moyennant finance. Si, par la suite, l’entreprise souhaite venir s’installer sur le département, on lui remboursera l’accompagnement", détaille-t-il.
Nouvelles frontières
La promesse affichée : permettre une première mise en marché de son produit dans des "corners" pilotes de magasins partenaires. L’Agropole attend une dizaine d’entreprises et les candidatures sont ouvertes jusqu’à la fin 2022. Elle compte "promouvoir ce nouveau parc d’activités à Damazan auprès d’entreprises plus matures et profiter des industriels installés sur la communauté de communes, comme Léa Nature", poursuit le responsable. Au-delà, "d’autres projets d’antennes sont en réflexion dans le département et en dehors".
Passée de 20 à 30 personnes en deux ans, l’équipe de l’Agropole d’Agen nourrit donc de grandes ambitions. La technopole, au budget annuel de 5 millions d'euros (dont le tiers issu de financements publics, essentiellement du Département du Lot-et-Garonne), vise un vivier de 3 000 salariés en 2025.
