Yxelon intègre un incubateur et cherche des partenaires industriels
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Yxelon intègre un incubateur et cherche des partenaires industriels

La start-up ornaise Yxelon, créatrice d’une vélomobile, alternative à l’automobile dans les zones urbaines et périurbaines, intègre l’incubateur Le Mans Innovation pour être accompagnée dans son développement. Une phase indispensable selon son fondateur, Charles de Donder, en quête de partenaires industriels, pour concrétiser son projet.

Les vélomobiles seront conçues et assemblées en France — Photo : Leprevost Manon

Mû par la volonté d’apporter des solutions concrètes aux enjeux actuels concernant l’environnement, Charles de Donder travaille sur le développement, à Alençon, d’une vélomobile polyvalente fonctionnant à la force des jambes sous la marque Yxelon. La marque a été créée dans un premier temps via The Cycle Concept Factory, filiale du groupe Carl spécialisé dans l’ingénierie des matériaux composites haute performance à destination du secteur automobile et de l’aéronautique à Alençon (Orne). Mais Charles de Donder volera bientôt de ses propres ailes puisqu’il va intégrer au cours du premier semestre 2023, l’incubateur Le Mans Innovation (Sarthe) près d’Alençon. Une décision qu’il a prise pour booster le développement de sa start-up industrielle. "Le premier défi lorsqu’on lance une start-up industrielle est avant tout d’être bien accompagné et ce, suffisamment tôt. Seul, on croit aller plus vite mais on ne va pas très loin", reconnaît Charles de Donder qui compare l’entrepreneuriat à "un sport de haut niveau qui nécessite un bon coach". Viennent ensuite l’aide au financement du projet et le recrutement : "Il faut savoir bien s’entourer et frapper aux bonnes portes, nous n’avons pas le droit aux erreurs de casting. Être conseillé par un incubateur ou une pépinière d’entreprises peut éviter d’aller droit dans le mur." Son point d’ancrage géographique sarthois lui permet également de poser ses bagages dans un lieu fixe et d’y recevoir ses futurs collaborateurs et partenaires. Après avoir été incubée pendant 24 mois au Mans, Yxelon posera donc ses valises en Normandie, vraisemblablement dans l’Orne.

Trouver le bon partenaire

Développant un véritable trike aérodynamique (cycle motorisé à trois roues symétriques) caréné de 220 cm de long, 75 cm de large et 80 cm de hauteur, la start-up doit trouver le partenaire industriel qui puisse fabriquer l’engin : "J’avais aussi le choix d’internaliser ma production, mais je n’ai pas les connaissances industrielles nécessaires et je n’ai pas le temps, ni les moyens financiers, d’acquérir une formation. C’est plus simple de faire confiance à un partenaire dont c’est le métier et de collaborer en sous-traitance pour développer nos produits". Charles de Donder a donc fait le choix de concevoir et d’assembler ses vélomobiles en France, via un partenaire industriel (en cours de recherche) mais les pièces seront sourcées dans un premier temps en Asie, puis très rapidement en Europe, notamment en Allemagne : "L’erreur serait de partir directement de la France. Il faut avoir d’emblée une vision européenne et toucher un marché de 500 millions de personnes. L’Europe reste un ensemble de nations à la mentalité et aux mœurs similaires à la France".
Souvent taclée pour une surabondance de contraintes administratives, la France affiche néanmoins une belle volonté d’accompagner au mieux les entrepreneurs selon le fondateur d’Yxelon. "Si aujourd’hui, je considère que je peux me lancer dans une aventure entrepreneuriale, c’est parce que la France est un pays qui le permet. Certes, il y a des contraintes administratives mais elles tendent davantage à protéger le porteur de projet et elles aident à pérenniser le projet."

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