Spécialisée dans le traitement des données maritimes, l’entreprise caennaise Sinay (35 salariés, 1,2 M€ de CA), a bouclé, en juin 2019, une levée de fonds de 1,6 M€ auprès de la société de capital-investissement Alpana Ventures (présente en Suisse et aux États-Unis), de Mer Invest du Crédit Maritime (France), de Plug & Play Ventures (États-Unis), ainsi que de ses investisseurs historiques Normandie Participations, Crédit Agricole et BNP Paribas. Ce nouveau tour de table doit lui permettre d’accélérer le développement d’applications professionnelles pour les activités maritimes en Europe et en Amérique du Nord.
Se présenter bien préparé devant les investisseurs
« La préparation de la levée de fonds ne s’est pas faite du jour au lendemain. Il a fallu réaliser tout un travail en amont, explique le président de Sinay, Yanis Souami. Avant tout, il faut déterminer le stade de développement du produit de l’entreprise, le type de fonds et le montant qu'on souhaite lever : pour nous, il s’agissait d’une levée de fonds "seed" (qui permet de financer la validation marché du produit à plus grande échelle, NDLR). »
Un "pitch deck" (diaporama destiné aux investisseurs) doit être réalisé sur la problématique du marché, pour exposer les solutions innovantes que Sinay peut y apporter, sans oublier un dossier administratif et financier complet. « Nous devons faire attention à bien anticiper les questions des investisseurs. Pas question d’y aller sans être préparé, sinon on va droit dans le mur », précise le dirigeant.
Cibler avec soin les fonds d'investissement
Le dossier finalisé, l’entreprise doit activer ses réseaux pour trouver des investisseurs potentiellement intéressés. « Il est toujours plus facile d’être présenté par quelqu’un de son réseau. Mais le principal challenge est de bien cibler les fonds qui correspondent au domaine d’activité de la société et de s’adresser à des investisseurs sensibles à notre projet, à savoir l’exploitation de la data maritime » ajoute-t-il.
Ensuite, vient le temps des rendez-vous et des discussions avec les actionnaires. « La démarche est longue et intense. Il ne faut pas se décourager », reconnaît Yanis Souami, qui reste prudent : « Ce n’est pas parce que l’on a réussi une première levée de fonds que l’on va réussir la prochaine. Rien n’est acquis. »
