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Xavier Prévost (CPME Normandie) : "Il faut aider les sous-traitants de Naval Group à retrouver de l'activité"
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Xavier Prevost président de la CPME Normandie "Il faut aider les sous-traitants de Naval Group à retrouver de l'activité"

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Président de la CPME Normandie, Xavier Prevost s’inquiète des retombées négatives pour les entreprises du Cotentin sous-traitantes de Naval Group, après la brutale rupture du contrat portant sur 12 sous-marins par l’Australie.

"Cette rupture de contrat amène les entreprises sous-traitantes à placer des salariés en activité partielle", s’inquiète Xavier Prévost, président de la CPME Normandie — Photo : CPME

Quelles sont les conséquences de la rupture de contrat concernant 12 sous-marins, entre l’Australie et la France pour les entreprises sous-traitantes de Naval Group ?

C’est un mauvais coup porté à l’économie française. Et si Naval Group est le premier à en subir les conséquences, il est vraisemblable que des indemnités de rupture viendront compenser au moins une partie des sommes déjà engagées. Mais, il y a aussi un impact direct sur les PME du Cotentin. Et les premiers touchés sont les cabinets d’études et bureaux d’ingénierie qui ont planché sur les phases préparatoires de ce marché, et cela pèse en matière de ressources humaines. Cette rupture de contrat amène ces entreprises à placer des salariés en activité partielle, puisque des personnes qui étaient positionnées sur ce contrat vont être inoccupées du jour au lendemain. Il y a donc une question directe qui se pose au sujet de ces entreprises du Cotentin en matière d’emploi. Et à terme, si on ne fait rien, le risque est de perdre des savoirs, des savoir-faire et des compétences techniques.

Comment aider ces entreprises mises en difficulté ?

La question est en effet de savoir, sachant que ces entreprises n’y sont pour rien, comment on peut les soutenir, les aider et assurer leur activité. Et surtout, comment on ne les oublie pas ! Car si Naval Group a annoncé que cette rupture de contrat n’aurait pas d’incidence directe sur ses effectifs et son activité, il n’a pas parlé de ses sous-traitants. Et chez les sous-traitants en revanche, cette rupture a forcément une incidence car il s’agissait de contrats sur plusieurs années et qui concernaient des dizaines de personnes. La CPME souhaite donc que ces sous-traitants soient inclus dans les mesures de soutien que l’État ne manquera pas de mettre en place s’agissant d’un contrat national rompu avant tout pour des raisons diplomatiques.

Vous souhaitez donc qu’il y ait une compensation ?

Ce que nous demandons, c’est que ces entreprises soient aidées. Pour cela, nous avons fait remonter le sujet au niveau de l’État, mais aussi auprès du président de Région, Hervé Morin. Et en matière de visibilité de commandes, nous souhaitons qu’elles bénéficient d’une compensation. Pour redonner espoir et visibilité au bassin industriel du Cotentin, il faudrait accélérer le programme de sous-marins de 3e génération (S3G, NDLR). Ce qui serait en continuité avec le contrat de l’Australie pour ces entreprises.

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