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Une nouvelle ère digitale pour Lampes Berger
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Une nouvelle ère digitale pour Lampes Berger

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Lampes Berger, leader du marché de la lampe à catalyse, investit fortement pour combler son retard dans le domaine du digital. L'entreprise cherche également à élargir le champ de ses activités en attaquant le marché du parfumage d’intérieur.

— Photo : Sébastien Colle

« C’est l’un des axes fort de notre développement futur. Le digital a pris du retard chez Lampes Berger alors qu’il représente un gros potentiel de développement pour la marque », assure Olivier Sillon, directeur général de Lampes Berger depuis l’arrivée du nouvel actionnaire majoritaire de l’entreprise leader du marché de la lampe à catalyse, le groupe de capital investissement français Argos Soditic, aux côtés de Normandie participations et des managers de la société. Notoriété, communication, vente… La nouvelle direction de Lampes Berger, dont le site de production est installé à Bourgtheroulde dans l’Eure, veut écrire une nouvelle page sous le signe du digital pour l’entreprise présente en Normandie depuis 1898. Afin de mener à bien ce nouveau positionnement, une division digitale a été créée avec l’arrivée d’un directeur venu de chez Yves Rocher pour la France et le recrutement en cours d’un patron du digital pour l’Amérique du Nord.

Un parfum de e-commerce

Mise en place de nouveaux outils dédiés à la vente en ligne sur le site Internet, advocacy marketing (utilisation d’ambassadeurs pour promouvoir ou représenter la marque), campagnes sur le web, recours aux e-influenceurs (blogeurs, twittos)… Lampes Berger veut investir tous les domaines du digital pour développer ses parts de marché. « Nous disposons d’un produit petit, léger, très vertueux pour faire du e-commerce. Nous allons mener tout un travail de refonte autour du e-commerce et pour cela multiplier par 30 nos investissements dans la communication digitale », explique le directeur général.

Lancement de Maison Berger Paris

Si Lampes Berger veut poursuivre le développement de son produit phare, la lampe à catalyse, avec notamment un investissement de 500 000 € pour une nouvelle machine de montage de bruleurs, elle cherche à présent à élargir le champ de ses activités en attaquant le marché du parfumage d’intérieur. « La catalyse reste le cœur de notre métier, toutefois, nous avons des atouts qui nous permettent de croire à notre légitimité sur le marché plus vaste du parfum d’intérieur. Parfumer avec une lampe à catalyse est l’exercice le plus difficile en matière de parfumage. Du coup, grâce à ce savoir-faire, il est plus facile pour nous d’aller sur d’autres supports », précise Olivier Sillon. Bougies, bouquets parfumés, lampes, ou encore diffuseur pour voitures… Pour s’installer sur son nouveau marché du parfum d’intérieur, Lampes Berger a choisi de créer une nouvelle plateforme de marque : Maisons Berger Paris. « Nous avons 60 fragrances différentes en catalogue, adaptées à nos marchés d’Asie, des Etats-Unis et d’Europe. Nous travaillons à la manière d’un parfumeur et avons internaliser la conception des parfums. C’est pourquoi, grâce à ce savoir-faire, nous sommes capables de transversalité pour travailler sur ces nouveaux supports sans difficultés. Et pour une meilleure lisibilité, nous avons décidé de les regrouper sous l’appellation Maison Berger Paris », se félicite le directeur général. Une nouvelle plateforme de marque qui reprend les codes Lampes Berger (logo, couleurs) et permettra de retrouver l’ensemble de la gamme de parfums sur les différents supports.

Se renforcer à l’export et passer au stade d’ETI

Classée parmi les 15 premiers groupes mondiaux de « Premium air care » (la lampe à catalyse ayant pour première vertu de purifier l’air ambiant), Lampes Berger réalise 80% des 50 millions d’euros de son chiffre d’affaires à l’export. « Notre priorité est de poursuivre notre croissance sur notre marché historique d’Europe avec aussi de fortes ambitions pour l’Asie du Nord ou nous allons investir de manière importante dans les grandes villes de Chine, au Japon et en Corée », souligne Olivier Sillon. Présent dans une cinquantaine de pays, avec une production de 5 millions de litres de parfums et 900 000 lampes par an, l’entreprise normande souhaite à présent, sous l’impulsion de son nouvel actionnariat, passer du stade de PME à celui d’ETI.

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