C’est en 2007 que Sofrino et Sofrica créent Sofrilog. L’objectif des deux sociétés familiales : se positionner comme numéro 2 sur le marché de la logistique grand froid, en déployant un réseau d’entrepôts sur tout le territoire français et une activité de transport. « Un défi relevé », selon Jean-Eudes Tesson, président du groupe Tesson, qui a créé la société vendéenne Sofrica il y a 60 ans. Ce rapprochement avait été officialisé en 2015 avec l’entrée effective de Sofrino (614 salariés, 89 M€ de CA) au capital de Sofrica (33 M€ de CA en 2017) et l’annonce d’une fusion dans les cinq ans.
C’est finalement le 18 juin dernier que Sofrino a annoncé l’acquisition de Sofrica. « Une suite logique », pour les dirigeants des deux sociétés. « En 2006, le leader de la logistique frigorifique, le groupe Stef a racheté le numéro 2 Cryologistic, raconte Jean-Eudes Tesson. À ce moment-là, Sofrino et Sofrica étaient de taille similaire et numéro 3 sur le marché. Ensemble, nous avons donc décidé de créer un véritable numéro 2 avec le réseau Sofrilog. »
Sofrilog veut poursuivre son développement en France et à l’international
Aujourd’hui Sofrilog compte 1 100 salariés, 42 sites pour un volume de 1 500 000 m3 d’entreposage grand froid et 200 véhicules frigorifiques. Le réseau veut désormais poursuivre son développement en France mais aussi à l’international. Pour cela, il vient de réaliser une augmentation de capital, ce qui lui permet d’avoir une assise financière solide. « Cet achat marque une étape décisive pour Sofrilog. Il permettra au réseau de considérablement se développer dans les années à venir, à la fois sur son cœur de métier, la logistique grand froid, mais aussi sur le transport », estime Marc Blanchard, président de Sofrino.
Concernant la logistique, Sofrilog prévoit d’abord une densification de son maillage sur le territoire national. Cet axe de développement se concrétisera dès 2020, avec notamment l’inauguration de deux nouveaux entrepôts, en région parisienne et en Vendée. La marque compte aussi s’exporter à l’international. Sa première implantation, au Maroc, verra le jour à l’horizon 2021. Côté transport, Sofrilog est surtout présent en Ile-de-France, en Normandie ou dans l’ouest de la France, et souhaite désormais étendre son dispositif.
Tesson compte développer ses autres activités
Pour le groupe Tesson (300 salariés, 35 M€ de CA), qui détenait jusqu’ici Sofrica, cette cession est l’occasion de se concentrer sur les autres activités du groupe situé aux Sables d’Olonne. « Nous privilégions le conditionnement de vins et spiritueux, la production du froid et l’édition de logiciels, qui sont nos trois autres activités, plus prometteuses pour le développement du groupe », précise Jean-Eudes Tesson. Pour le président, le marché de la logistique frigorifique est un marché mature. « Et ce n’est pas que nous n’aimons pas partager le gâteau, mais cela n’a pas tout à fait le même sens d’être associé, concède-t-il. Ceux qui dirigent sont des salariés. Nous, nous sommes des entrepreneurs, nous voulons être en action dans les entreprises que nous détenons. »
Le dirigeant vendéen mise donc désormais plutôt sur le développement de la logistique et du conditionnement des vins et spiritueux, via sa branche Dartess (250 salariés), implantée à Bordeaux et Paris. Son objectif : avoir une implantation nationale.
