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Sénalia, premier exportateur céréalier français, renforce ses positions à Rouen
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Sénalia, premier exportateur céréalier français, renforce ses positions à Rouen

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Alors qu’il doit inaugurer son nouveau siège dans la métropole rouennaise, le groupe Sénalia, premier exportateur céréalier français, annonce un chiffre d’affaires en hausse de 4 % avec une forte croissance de 44 % des exportations céréalières.

— Photo : Senalia/Elie

Au cours de son exercice 2018-2019, le groupe Sénalia, premier exportateur français de blé et d'orge (plus de la moitié du total français) qui emploie 143 personnes, a manutentionné plus de 7 millions de tonnes de produits agricoles (+ 18 %) dont 4 millions de tonnes de céréales (+ 44 %) dans ses installations situées sur le port de Rouen.

Le logisticien, qui posera la première pierre de son nouveau siège dans la Métropole en mars, a réalisé, dans le même temps, un chiffre d’affaires en progression de 4 % à 32 millions d’euros. « L’excédent brut d’exploitation impacté par les 3 millions d’euros de ristournes et de primes a représenté 16 % du chiffre d’affaires soit 2,229 millions d’euros », précisait Gilles Kindelberger, son directeur général, lors de la récente assemblée générale du groupe à Paris. L’exercice a été marqué par une prise de participation voisine de 30 % du capital de Lecureur Holding pour un montant de 15 millions d’euros et par la rénovation spectaculaire du terminal céréalier de Grand-Couronne, pourvu de 3 nouveaux portiques de chargement, pour un montant de 11 millions d’euros.

Forte croissance des exportations céréalières

Les exportations céréalières (2,5 millions de tonnes de blé meunier, 260 000 tonnes de blé fourrager, et 1 million de tonnes d’orge) ont permis de tirer vers le haut le tonnage global traité par Sénalia. Leur croissance de 44 % en volume résulte de la bonne tenue des marchés traditionnels que constituent l’Algérie et le Maroc, mais aussi de la forte hausse des expéditions vers l’Afrique de l’Ouest et la Chine. Et, enfin, de l’inclusion des silos de Val-de-la-Haye et de Bonnières-sur-Seine dans leur périmètre. Le pré-acheminement des produits a été réalisé à hauteur de 45 % par les modes massifiés ferroviaire et fluvial. Les expéditions par conteneurs ont d'ailleurs été multipliées par trois.

Le trafic du sucre en berne

En dépit d’un léger recul, les activités logistiques au service des partenaires agro-industriels de Sénalia constituent aussi une part significative de ses activités. Elles ont représenté 44 % des volumes manutentionnés durant l’exercice et généré un chiffre d’affaires de l’ordre de 18,5 millions d’euros. Grâce à une récolte 2019 riche en qualité, " la campagne en cours devrait dépasser le cap des 5 millions de tonnes pour Sénalia", indique Gilles Kindelberger. Près de la moitié de ce tonnage a déjà été chargée durant les six premiers mois 2019.

Du côté des activités logistiques, le groupe va doubler à court terme ses importations de fèves de cacao pour le compte de Cargill France qui dispose d’une importante usine à Grand-Quevilly. Sénalia va édifier deux hangars portuaires pour cette activité en proximité du site de Cargill.

Les perspectives sont en revanche moins favorables en ce qui concerne les exportations de sucre via son silo Robust à Rouen. Alors que d’importants investissements avaient été consentis pour accueillir ce trafic (notamment la réhabilitation de la voie ferrée Etrepagny-Pont-de-l’Arche pour 2,4 millions d’euros), le producteur allemand Südzucker (Saint Louis) a en effet mis fin à son contrat d’utilisation de cet outil.

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