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Ressorts Masselin : Une nouvelle organisation du travail
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Ressorts Masselin : Une nouvelle organisation du travail

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Revoir l'organisation de son entreprise pour monter en compétences et gagner en compétitivité, c'est le pari lancé par Jean Masselin, président de Ressorts Masselin à Petit-Quevilly, fabricant de ressorts haute technologie pour l'industrie, l'aéronautique ou encore les transports.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Flux, approvisionnements, qualité, outils de prévisions plus fins développés par ERP (système d'information qui permet de gérer et suivre au quotidien, l'ensemble des informations et des services opérationnels d'une entreprise)... À la tête de l'entreprise familiale Ressorts Masselin bientôt bicentenaire (2026), Jean Masselin a décidé de se remettre en question afin de pouvoir participer, dans les meilleures conditions, à l'envolée du marché de l'aéronautique, l'un des quatre secteurs d'activité sur lesquels son entreprise est positionnée avec les transports (principalement le ferroviaire), l'énergie (nucléaire) et l'industrie avec des clients comme John Deere, ou encore Pomagalski spécialiste des remontées mécaniques).

Travail avec le GIFAS

Membre de Normandie AeroEspace, Jean Masselin est un habitué du travail en groupe avec d'autres PME régionales. Il a notamment participé à la constitution de Nadtek, une société commune à six PME normandes destinée à se positionner sur des offres globales dans le secteur de l'aéronautique et de la défense pour les équipementiers de rang 1. C'est avec la même envie de progresser que le président de Masselin a choisi de suivre le programme « Performances industrielles » du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), dont l'objectif est d'accompagner les PME sur la voie d'une meilleure organisation afin de monter en compétence et pouvoir suivre le rythme de production du secteur aéronautique des vingt prochaines années : « 36 000 avions et 26 000 hélicoptères sont à fabriquer sur cette période », rappelle Jean Masselin. Pour mener à bien ce projet, le GIFAS a organisé des grappes d'entreprises par région et Masselin a intégré l'une d'entre elles avec six autres PME rattachées à Safran nacelles (ex Aircelle) près du Havre.

Un coup d'accélérateur

« C'étaient des besoins détectés et identifiés chez nous depuis quelque temps. Mais, travailler sur ces problématiques de flux, d'approvisionnements ou encore de qualité, avec le programme du GIFAS a agi comme un accélérateur », assure le dirigeant des Ressorts Masselin. Travail en collaboratif ou en individuel avec un consultant, le programme met en place des objectifs et des pilotes sont désignés. « Travailler à plusieurs permet d'avancer plus vite et c'est fédérateur ».

Des résultats concrets

Organisation industrielle, organisation matérielle, lisibilité des flux, affichages des informations, sols, propreté, rangement, l'ensemble des conditions au bon fonctionnement de la production ont été revues. Résultat, selon Jean Masselin : « Quelqu'un qui n'est pas venu dans l'entreprise depuis un an et demi ne reconnaîtrait pas le site. C'était sombre, moins bien rangé, on a redonné de l'air, plus de places aux opérateurs, enlevé les vieilles machines. Un travail très intéressant a été mené ». Une démarche globale, pas uniquement destinée au secteur aéronautique dans l'entreprise et qui comprend également un volet ressources humaines. Organisée classiquement par ateliers avec chefs d'équipes, la chaîne de production a subi un véritable lifting en passant par la mise en place d'îlots technologiques avec la mise en place d'un suivi d'activité et la désignation d'un responsable : « Pas forcément l'ancien chef d'équipe », explique le président de Masselin qui précise : « Certains ont été reclassés en pilote qualité ou en suivi de production et d'autres se sont dévoilés ». Pour compléter son nouveau dispositif, la direction a également nommé (promotion interne) un responsable supply chain. « Il n'y a pas eu de déclassement. Ceux qui ont été réorientés sont satisfaits car cela crée des opportunités d'évoluer dans l'entreprise. Ce genre de réorganisation, même si elle est assez lourde et constitue un coût pour l'entreprise, est un bon moyen de faire bouger les gens, de recréer une dynamique à l'intérieur de l'entreprise ».

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