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Remade: Matthieu Millet sort du silence… via Facebook
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Remade: Matthieu Millet sort du silence… via Facebook

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Placée en redressement judiciaire à la fin du mois de septembre, Remade, l’entreprise de reconstruction de smartphones basée à Poilley (Manche) attend d'être fixée sur son sort. La décision du tribunal de commerce de Rouen devrait être rendue le 25 novembre prochain. Longtemps silencieux, le fondateur et PDG de l'entreprise, Matthieu Millet, prend la parole dans un "post" via son compte Facebook.

Matthieu Millet est déterminé à se battre pour "faire éclater la vérité" — Photo : © Remade

Peu loquace depuis sa démission le 27 juin dernier des fonctions exécutives de Remade, entreprise de reconstruction de smartphones, qu’il a fondée en 2013 à Poilley dans la Manche, Matthieu Millet sort du silence, via… son compte Facebook où il s’exprime longuement sur les événements survenus depuis le début de l’année. « Je suis debout et déterminé à me battre pour faire éclater la vérité » annonce Matthieu Millet, via Facebook le 8 novembre dernier. Et de retracer l’histoire de Remade, depuis sa naissance, jusqu’au virage stratégique pris en 2017 « pour satisfaire au mieux les marques » et la nécessité de réunir davantage de financements. « Le potentiel de croissance de Remade était important et les analyses faites par des experts en industrie démontraient la rentabilité de notre modèle économique… » « L’étude menée par ces experts montrait même un besoin d’embauches complémentaires de 80 personnes pour la fin 2019 », confirme-t-il.
Une levée de fonds exceptionnelle de 125 millions d’euros à l’été 2018 vise à refinancer les dettes des différentes filiales du groupe : « Sur ces 125 millions, 25 étaient conditionnés à la réalisation d’une augmentation de capital de 25 millions minimum. Nous avons donc touché 100 M€ mais remboursé 75 M€ de dettes et de différents intérêts financiers. Il ne restait donc à RemadeGroup que 25 M€ alors que le budget montrait un besoin du double. »

« J’ai senti que l’on cherchait à m’écarter »

Après la défection d’un nouvel investisseur qui ne parvient pas à tenir son engagement, Matthieu Millet ouvre les négociations entre associés début 2019. Au printemps suivant, après un conflit avec un actionnaire, il décide de démissionner de la direction de l’entreprise. « J’ai senti que l’on cherchait à m’écarter… je voyais que le chiffre de juillet ne décollait pas et qu’il fallait prendre des décisions immédiates. Mais le nouvel actionnaire a décidé de nommer un nouveau dirigeant » regrette Matthieu Millet qui avance que « tout a été fait pour abîmer son image » et dénonce des « rumeurs de malversations ».
Jeudi 14 novembre, il fait paraître sur son compte Facebook un nouveau communiqué annonçant « son intention de porter plainte pour diffamation à l’encontre des auteurs des tracts syndicaux dans lesquels figurent de très graves accusations visant tant sa personne que sa gestion de l’entreprise. » Le PDG annonce par ailleurs, qu’il mandate un huissier de justice pour assister à l’assemblée générale des salariés de Remade, prévue ce 15 novembre, « afin de consigner tout éventuel propos diffamatoire ou injurieux à son encontre ».

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