Unions portuaires et Régions veulent une meilleure place
Les collectivités locales et les entreprises portuaires seraient représentées au sein d'un conseil de surveillance de 17 membres. Cinq représentants de l'État, quatre personnalités qualifiées, une pour chaque Région (Ile-de-France et Normandie) et agglomérations concernées, et trois élus du personnel. Il sera présidé par Daniel Havis, président honoraire de la Matmut. Mais, les Unions portuaires ont déjà fait entendre leur mécontentement : "Notre Fédération n'a jamais été approchée pour participer à la création de l'Établissement public de l'Axe Seine", regrette Michel Segain, président de l'Union maritime et portuaire de France (UMPF), qui annonce "une requête devant le Conseil d'État afin qu'une relecture du texte soit faite et que la voix des entreprises privées soit enfin entendue." Christian Boulocher, président de Seine Port Union, abonde : "Associer les Unions portuaires, c'est démontrer la volonté de compétitivité collective."
Début avril, la Normandie et l'Île-de-France demandaient chacune deux sièges au conseil de surveillance, leurs présidents arguant qu'elles ont consacré 180 millions d'euros aux investissements des trois ports dans les contrats de plan État-région 2015-2020 ainsi que 40 millions sur 2021-2022. "Il n'est pas compréhensible que les deux régions aient un poids plus faible que les trois agglomérations alors que leur apport financier est dix fois supérieur", dénonce Hervé Morin, président de la Région Normandie. Valérie Pécresse, son homologue en Île-de-France, qui voit en Haropa "une opportunité de développement pour l'ensemble de l'Axe Seine", estime "indispensable que (les Régions) soient associées aux grandes décisions".
Un socle de stabilité avec le volet social
Toujours sensible en milieu portuaire, le volet social a fait l'objet d'une grande attention. Dès le 27 janvier, un protocole d'accord-cadre interétablissements publics portuaires était signé avec les organisations syndicales des trois entités concernées par la fusion. Présenté comme "un socle de stabilité" pour Haropa, il porte notamment sur le maintien des accords existants dans les places portuaires et l'accompagnement des 160 salariés qui seront affectés au siège havrais.