A la mi-novembre, les sept CFA normands du bâtiment comptaient 4 144 apprentis, contre 3 711 en 2016. Soit une hausse de 11,67 %. « Une première après cinq années de baisse », se félicite David Margueritte, vice-président de la Région Normandie. « Nous espérons atteindre les 6 000 dans les années à venir. » Pour l’élu régional, « l’enjeu est dans l’orientation et non dans l’organisation. Il faut remettre le jeune au cœur du débat et pour cela, il nous faut travailler tous ensemble. » La réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage est l’occasion pour les employeurs du BTP de repenser le rôle de chacun des acteurs au bénéfice des entreprises, des jeunes et des territoires. Les propositions des branches du Bâtiment, des Travaux Publics et de la Région répondent à un objectif commun de simplification des procédures et des dispositifs.
Une orientation repensée
« Le Plan régional de développement de l’apprentissage engagé en 2016 a démontré la capacité des acteurs de la formation en Normandie à travailler ensemble en dynamique avec la Région », constate l’élu régional. Moment fort à venir encourageant la promotion des métiers : l’organisation des Olympiades nationales des métiers en novembre 2018 : « Le bâtiment est le 1er rapporteur de médailles » rappelle David Margueritte.
— Photo : Isabelle Evrard - Le Journal des Entreprises
L’orientation doit être repensée globalement en positionnant l’apprentissage au cœur de la formation des jeunes. Objectif : permettre une meilleure information des jeunes et des familles sur des métiers en constante mutation. « L’insertion professionnelle des jeunes du bâtiment et des travaux publics issus de l’apprentissage est éloquente : 70% de diplômés obtiennent un CDI dans l’année », confirme Alain Piquet, président régional de la FFB. « Nous possédons des plateaux techniques de qualité, mais s’ils ne sont pas remplis, c’est que nous avons encore un problème d’orientation. »
Carte de formation
Un travail est également à faire concernant le renforcement de la capacité des branches à adapter les référentiels pour permettre aux acteurs de la formation de mieux répondre aux besoins de compétences des entreprises. « Pourquoi ne pas imaginer une carte de formation qui soit adaptée en temps réel aux besoins des entreprises ? » propose l’élu. De même, l’apprentissage doit être mieux reconnu pour tous les niveaux de la formation, depuis le CAP jusqu’à la formation d’ingénieurs. Enfin, la Région s’engage à pérenniser les moyens alloués aux établissements qui accueillent les jeunes et mettent en œuvre l’apprentissage.
