Seine-Maritime
"Notre sonde Wybot détecte les vulnérabilités et les flux illégitimes"
Interview Seine-Maritime # Informatique # Innovation

Christophe Dos Santos président de Sysun Cybersécurité "Notre sonde Wybot détecte les vulnérabilités et les flux illégitimes"

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Créée en 2006, à Grand Quevilly, la société de sécurité informatique Sysun Cybersécurité a mis au point une sonde baptisée Wybot dédiée à la surveillance des cybermenaces. Christophe Dos Santos, président de la société, a présenté l’innovation normande au dernier Salon des maires. Un nouvel atout pour lutter contre la cybercriminalité.

Christophe Dos Santos a présenté Wybot au Président Emmanuel Macron au salon des maires 2022 — Photo : Sysun Cybersécurité

La dernière innovation de Sysun Cybersécurité, la sonde Wybot, a été présentée au dernier salon des maires, ainsi qu’au Président Emmanuel Macron. À quoi sert-elle ?

La société Sysun Cybersécurité a été créée en 2006 au Grand Quevilly (Seine-Maritime) et emploie une dizaine de salariés. Labellisés Expert Cyber par l’État français, nous avons mis au point une sonde proposant une solution de supervision des vulnérabilités et de détection des cybermenaces, via une interface simple et conviviale. Notre système est la compilation de tout le savoir-faire de l’entreprise sur la sécurité informatique de nos clients depuis une quinzaine d’années. Grâce à la combinaison de ses huit moteurs, Wybot détecte les vulnérabilités et les cybermenaces là où d’autres mécanismes de sécurité comme les pare-feu ne parviennent pas à bloquer. Le dispositif de Wybot analyse en continu 100 % du trafic et 100 % des machines connectées au réseau, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

À qui s’adresse-t-elle ?

La sonde est vendue sous forme de boîtier et s’adresse à toutes les entreprises et administrations, quelle que soit leur taille, qui doivent sécuriser un réseau tant sur les équipements que sur les flux. Nous proposons également une solution dans le cloud : le logiciel est virtualisé et est directement installé dans le système d’information de l’entreprise. Ce qui fait la force de notre système, c’est son accessibilité : nul besoin d’être un expert en cybersécurité, contrairement à de nombreux systèmes actuellement sur le marché. Par ailleurs, nous sommes une société française, normande, et aujourd’hui, c’est une qualité importante à l’époque où la souveraineté numérique est un sujet sensible.

Wybot remplace-t-elle les anti-virus ?

Non pas du tout. Wybot n’a pas la vocation de bloquer les intrusions. Il est juste le miroir de ce qui se passe sur le réseau vérifiant ainsi le bon fonctionnement des systèmes de sécurité. La sonde détecte notamment les flux illégitimes pouvant déclencher à l’insu de l’entreprise des logiciels de phishing, des ransomwares… Wybot déclenche alors une alerte par sms ou par mail prévenant le responsable informatique. L’entreprise peut alors réagir en remédiant à la faille. La sonde peut également détecter l’inaction des systèmes de sécurité. Une cyberattaque ne se fait pas en cinq minutes : en moyenne, il faut compter plusieurs semaines, voire plusieurs mois. D’où l’importance de l’alerte émise par Wybot qui permet au responsable informatique d’agir avant que le hackeur ne s’installe sur le réseau.

Comment l’entreprise peut-elle avoir accès à Wybot ?

Le boitier est accessible à la vente. Le premier prix pour un petit réseau d’une dizaine d’équipements démarre à 1 000 euros. Si l’entreprise préfère la forme virtualisée, elle achète les licences. Nous avons aujourd’hui près de 400 clients qui utilisent notre solution, dont beaucoup sont basés en Normandie. Lorsque l’entreprise ou la collectivité n’a pas les moyens de gérer les alertes de Wybot, nous leur proposons notre service externalisé de cyberdéfense managée pour traiter l’intrusion à leur place et la neutraliser.

Comment voyez-vous l’avenir de Wybot ?

Nous souhaitons d’abord renforcer notre présence sur la région normande mais aussi sur le territoire national pour aider les entreprises et les collectivités dans leur lutte contre la cybercriminalité. À ce titre, nous serons présents au FIC (Forum International de la Cybersécurité de Lille) en avril 2023 et nous envisageons d’exporter notre solution à l’international dès cette année.

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