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NG3 révolutionne le raccordement électrique des navires
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NG3 révolutionne le raccordement électrique des navires

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La start-up NG3, installée à Vernon dans l'Eure, a développé un système de raccordement automatique électrique pour les navires à quai, connectable en un tour de main. Le système a déjà séduit la Norvège et les projets se multiplient en France avec des recrutements à la clé.

Damien Féger est à la tête de NG3, société spécialisée dans le développement de produits innovants pour l'industrie maritime — Photo : NG3

Visionnaire, précurseur, Damien Féger est un peu des deux. Ce chef d’entreprise est à la tête de NG3, société spécialisée dans le développement de produits innovants pour l’industrie maritime, dont le siège social est installé à Vernon (Eure), le long de la Seine, à deux brasses des quais de croisiéristes. Un clin d’œil à l’activité de la start-up qui est en train de révolutionner les systèmes d’alimentation électriques des navires en escale.

NG3 (pour New Generation, Natural Gas, Natural Growth) a en effet développé une solution de raccordement automatique à quai. Elle a déjà séduit une compagnie norvégienne de ferries, Color Line, qui s’en est doté pour sa flotte, et équipe Color Hybrid, le plus grand bateau à propulsion hybride/diesel du monde (ferry transportant des passagers et de voitures). Trente minutes suffisent pour recharger avec une puissance de 6 à 7 mégawatts, et sous 11 000 volts, les batteries de ce navire.

Moins de nuisances sonores

Le système, baptisé PLUG, permet de libérer un treuil et sa chaîne qui se termine par un crochet spécial. C’est ce crochet qui vient se clipser dans le connecteur haute tension, en toute sécurité. Le système développé par Damien Féger permet ainsi aux navires à quai de couper leurs moteurs pour se brancher sur l’électricité du port, réduisant de fait leurs émissions de carbone et leurs nuisances sonores. Entièrement automatisé et rapide, il ne nécessite aucune main-d’œuvre.

Damien Féger avait déjà planché sur ce type de système dans les années 2000 pour le compte de Snecma (groupe Safran), à Vernon, qui l’employait dans sa division moteurs spatiaux. Sûr de sa prise électrique révolutionnaire et de ses débouchés, il décide alors de quitter Snecma pour créer NG2 avec un associé. Le duo décroche un premier contrat avec l’armateur norvégien Color Line. Damien Féger continue ensuite l’aventure en solo à la barre d’une nouvelle structure, NG3. Depuis 2019, le carnet de commandes se remplit, et la jeune société cherche à recruter des commerciaux et des ingénieurs techniques.

La petite entreprise a des projets pour les ferries hybrides ou électriques du port de Calais, et une commande pour un nouveau ferry neuf qui assurera la liaison entre le continent et l’île d’Yeu (Vendée). Une offre vient d’être faite pour les ferrys desservant le Maghreb au départ de Marseille.

Une torchère innovante

La Norvège reste la première intéressée par l’ingénieux système français – tous les navires effectuant le trajet Bergen-Cap Nord bénéficieront de PLUG -, mais des projets pourraient se concrétiser avec la Corée et la Nouvelle-Zélande. Le chiffre d’affaires de NG3 varie entre 400 000 euros et 1 400 000 euros selon les années depuis sa création. Et Damien Féger a d'autres projets en préparation : il a mis au point une torchère qui peut contrôler la pression dans la ligne d’alimentation de gaz des moteurs quiéquipera les prochains paquebots propulsés au gaz naturel en construction aux chantiers navals de Saint-Nazaire.

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