Le Journal des Entreprises : Pourquoi changer de statuts ?
Yves Bernard : L'école a été créée sous le statut d'association loi 1901, ce qui est peu lisible pour notre développement international. Neoma business school va donc passer sous le statut d'Établissement d'enseignement supérieur consulaire à la rentrée prochaine. Avec ce nouveau statut, l'école aura la possibilité d'élargir ses sources de financement (actionnariat, emprunt, Ndlr) et de mener une politique d'investissement avec pour objectif d'améliorer la formation. Si le statut permet de ne pas être assujetti à l'impôt sur les sociétés, il ne permet pas non plus de distribuer de dividendes. Ainsi, les bénéfices dégagés sont exclusivement investis dans le développement de l'École.
Quels projets accompagnent ce changement ?
Y.B. : Plusieurs projets immobiliers sont à l'étude pour nos campus de Reims, Rouen et Paris, pour une enveloppe globale de plusieurs dizaines de millions d'euros. L'école travaille ainsi au projet de construction d'un nouveau campus à Reims afin d'améliorer l'efficacité de fonctionnement du site (deux sites éloignés de 500 mètres aujourd'hui, Ndlr) et son attractivité. À Rouen, si la rénovation et la modernisation du campus sont privilégiées, les élus de la CCI ne ferment pas la porte à la possibilité d'un déménagement. Sur Paris, la question de l'achat de locaux est dans les cartons.
Vous changez également de directeur général...
Y.B. : Oui, Franck Bostyn quitte ses fonctions pour prendre un congé sabbatique. Le recrutement d'un nouveau directeur général doit avoir lieu cet été. Il devra poursuivre le travail d'accréditations entamé et avoir un profil résolument tourné vers l'international.