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Manuplast passe à l’ère 4.0
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Manuplast passe à l’ère 4.0

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Le fabricant d’emballages plastiques Manuplast fait évoluer son site historique de la Ferté Macé, dans l'Orne, pour en faire une usine 4.0.

— Photo : P.V

S’adapter aux évolutions technologiques pour rester compétitif, c’est tout l’enjeu de la transformation menée par Manuplast. Spécialisée dans la fabrication d’emballage plastique par extrusion-soufflage et la réalisation de pièces techniques par injection, l’entreprise, basée à Fimbrune, près de la Ferté Macé (Orne), mène une stratégie active de modernisation de son outil de travail. « Nous avons décidé de rester sur notre site historique, mais pour en faire un site industriel de nouvelle génération. Nous avons entamé une démarche usine 4.0 depuis juillet 2016. Nous devrions l’avoir achevée à la fin de l’année, dans un esprit d’exigence de qualité et d’amélioration continue », explique le PDG Martin-Pierre Rapeaud, fils du fondateur de l'entreprise Michel Rapeaud.

Ces évolutions de l'outil industriel sont indispensables pour répondre aux exigences des clients de Manuplast, notamment ceux du secteur automobile, qui représente 45 % de son activité, devant l’emballage, la chimie, le nucléaire, le nautisme et la signalisation routière. « Nous inaugurons une nouvelle ère de nos moyens de production », affirme le dirigeant.

Impliquer les équipes

Le numérique a ainsi fait son entrée en force dans les ateliers, avec des machines connectées, capables de réaliser des opérations d’auto-maintenance. Des robots sont également utilisés « afin d’éviter les tâches répétitives pour les collaborateurs », souligne le chef d'entreprise.

Car ce passage à l’ère numérique ne s’accomplit pas sans l’engagement de l’ensemble des équipes, estime Martin-Pierre Rapeaud, qui revendique depuis longtemps une volonté managériale d’ouverture et se montre très engagé sur le front de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. « Tout le monde est concerné, souligne le dirigeant. Les cahiers des charges sont partagés, les moyens actuels sont audités, nous organisons la veille technologique et quand une nouvelle machine arrive, elle est reçue par différents corps de métier ».

La complexité du recrutement

Cette montée en puissance devrait faire progresser le chiffre d’affaires « de quelques millions d’euros », assure Martin-Pierre Rapeaud qui veut accompagner ce développement par des recrutements. Or la tâche peut s’avérer « extrêmement compliquée » dans un secteur qui exige de véritables savoir-faire et souffre d'un manque de compétences. « Il faut trois ans au minimum pour former un bon technicien, constate l'industriel. Chez nous une dizaine de postes sont à pourvoir, mais les bons candidats restent difficiles à trouver. » Manuplast souffre par ailleurs de la concurrence accrue de fournisseurs du Centre de l’Europe vis-à-vis de ses donneurs d'ordres. « Nous avons perdu le marché de la Renault Zoé pour seulement 5 centimes par pièce. Ce n’est pas grand-chose, mais cinq centimes, c’était vital pour nous, quand on sait que notre marge ne dépasse pas les 0, 5 % », confie le dirigeant.

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