Lubrizol décroche une autorisation de redémarrage partiel
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Lubrizol décroche une autorisation de redémarrage partiel

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Le Comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) de Seine-Maritime a donné son accord à une reprise partielle de l’activité du site rouennais du chimiste américain Lubrizol.

— Photo : S.C

Eric Schnur, PDG monde de Lubrizol (60 sites), fabricants d’additifs pour lubrifiants, avait prévenu : « Il faut redémarrer le plus rapidement possible, nous devons pouvoir effectuer des opérations simples au sein de l’établissement, afin de pérenniser l’activité du site ». Message entendu par le Comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) de Seine-Maritime qui a donné, mardi 10 décembre, son accord à une reprise partielle de l’activité du site rouennais du chimiste américain, touché par un gigantesque incendie le 26 septembre dernier. Le Coderst a voté la reprise d’activité à une large majorité d’une vingtaine de voix pour, 4 contre et 1 abstention.

Réouverture partielle

Les installations concernées par la reprise n’avaient pas été touchées lors de l’incendie. La réouverture porte sur deux ateliers chargés de mélange de produits, et s’accompagne d’une réduction très importante des stockages de produits finis conditionnés, de 8 600 tonnes à 561 tonnes, soit une baisse de 93 %. Une diminution du stockage des matières premières est également prévue, passant de 27 % à 89 %, selon les types de produits. De plus, suivant l’arrêté du Coderst, l’activité de stockage à grande échelle de produits finis sur le site de Rouen n’est pas autorisée.

Une sécurité renforcée

Afin de pouvoir redémarrer son activité, Lubrizol devra suivre les prescriptions supplémentaires en matière de sécurité incendie, qui vont au-delà de la réglementation, imposées par l’arrêté du Coderst et validées par le SDIS de Seine-Maritime. Parmi celles-ci, l’équipement de tous les stockages d’une cuvette de rétention d’eau d’une capacité suffisante, de détection incendie et de moyens d’extinction prépositionnés, ainsi que la mise en place en matière de sûreté d’un plan d’action. Avant le redémarrage du site : « Le respect de l’intégralité de ces dispositions sera vérifié par une inspection de la DREAL », précise la Préfecture de Seine-Maritime.

Plusieurs garanties supplémentaires sont également demandées à Lubrizol dans le projet d’autorisation de redémarrage du Coderst, dont la mise en place d’un contrôle renforcé par la Dreal, afin de vérifier la mise en œuvre des différentes mesures. Une commission de suivi de site composée d’élus, de riverains, de salariés, d’exploitants et des services de l’État se réunira en janvier sur le site de Lubrizol. De son côté, le chimiste américain a annoncé sa volonté d’organiser périodiquement des visites et de réunir le comité des riverains, en complément des séances d’information du comité de suivi du site rouennais.

Le projet de redémarrage du site, avant signature du Préfet de Seine-Maritime, sera présenté au comité pour la transparence et le dialogue du 13 décembre. Toutefois, le Préfet précise : « Aucune réouverture totale ne pourra intervenir à l’identique ». Toute réouverture d’atelier supplémentaire restant conditionnée à une nouvelle saisine du Coderst.

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