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Linkt veut devenir le quatrième opérateur télécoms français 
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Linkt veut devenir le quatrième opérateur télécoms français 

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Après une levée de fonds de 50 millions d'euros, Linkt compte capter 1 % du marché et devenir le quatrième opérateur télécoms français. Pour cela, l'entreprise normande mise sur le BtoB.

Linkt, qui vient de lever 50 M€, veut devenir le numéro 4 du marché B to B d'ici 2021. L'opérateur télécoms compte déjà plus de 300 collaborateurs — Photo : Linkt

Nouvel opérateur télécoms national BtoB créé en 2016 via la holding Altitude détenue par Jean-Paul Rivière (créateur d’Altitude Telecom revendu à Completel-Numéricable en 2010), Linkt vient de finaliser une levée de fonds de 50 millions d’euros, sous la forme d’un crédit syndiqué par Crédit Agricole corporate & investment bank et Crédit Agricole Normandie-Seine. Les banques participantes sont Crédit Agricole Normandie-Seine, CIC Nord-Ouest, la Caisse d’Épargne Normandie et La Banque Postale.

« Linkt est un projet ambitieux, il était naturel pour nous de l’être dans la stratégie de financement. Les résultats commerciaux de nos deux premières années d’exercice et la robustesse de notre business model nous permettent de recourir exclusivement à de la dette bancaire », souligne Bertrand Lebarbier, président de Linkt holding. Après avoir bénéficié d’un investissement à hauteur de 40 millions d’euros de fonds propres investis à son lancement par Altitude, les fonds nouvellement levés sont destinés à financer le développement de l’opérateur sur les trois prochaines années. Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : « Au total, nous souhaitons investir entre 100 et 120 millions d’euros jusqu’en 2021, sur trois piliers de développement que sont les hommes, le système d’information et le réseau », précise Quentin Mazurier, directeur général délégué.

Capter 1 % du marché français

Après avoir réalisé un très bon démarrage sur le territoire normand avec l’arrivée de plusieurs dizaines de clients en quelques mois, l’objectif de déploiement affiché par les dirigeants de Linkt est clairement de se positionner au niveau national, pour aller chercher des clients à fort volume (plus de 700 clients depuis mi-septembre 2018, de la PME aux grands comptes, en passant par de nombreux marchés publics). Une vingtaine d’implantations sur le territoire français (Bordeaux, Paris, Lille, Toulouse, Lyon, Rouen…), 300 collaborateurs (dont 150 au siège de Mont-Saint-Aignan) et jusqu’à 350 d’ici la fin 2018… « Nos concurrents sont les gros opérateurs comme Orange et SFR, ou encore des opérateurs régionaux comme Adista à Nancy », assure Quentin Mazurier.

Linkt a fait le choix d’un développement accéléré pour s’affirmer sur le marché BtoB et proposer ses services dans les domaines de la téléphonie, de l’Internet, de l’interconnexion de sites flexibles (VPN/SDWAN), le cloud et la sécurité informatique. « Notre ambition est de devenir l’opérateur alternatif BtoB de référence d’ici 2021 en visant 1 % de parts de marché, soit plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à cet horizon et plus de 5 000 clients. En termes de marché, cela reviendra à devenir le numéro 4 derrière les trois opérateurs historiques (le numéro 4 actuel réalise aujourd’hui 75 M€ de chiffre d’affaires, NDLR) », affirme Quentin Mazurier. À cette vitesse de déploiement, les opérateurs historiques n’ont plus qu’à bien se tenir face à l’appétit du petit normand.

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