Proposer des chaussures alliant sécurité, confort et un rapport qualité/prix attractif, c’est l’ambition des créateurs de Solidur en 1946, les grands-parents de l’actuel PDG, Anthony Le Bigot, qui se lancent dans la fabrication de chaussures de travail pour les agriculteurs. Ils produisent alors leurs produits à Barenton, dans la Manche, et les commercialisent sur les marchés alentour. Au fil des décennies, l’entreprise familiale va évoluer, mais conservera son ADN. « Dans les années 1980, nous nous sommes spécialisés dans les chaussures de sécurité, puis, il y a une quinzaine d’années, dans l’équipement de la tête aux pieds des personnes travaillant en extérieur », explique le PDG qui emploie aujourd’hui 15 salariés. « De fait, nous répondons à toutes les problématiques du travail en extérieur, qu’il s’agisse de l’humidité, du froid, de la chaleur, mais aussi, pour certains métiers, aux besoins d’extensibilité et de confort ».
Un pantalon qui résiste aux tronçonneuses
Parallèlement, l’entreprise a développé une gamme en matière de protection liée aux machines utilisées en extérieur, notamment les tronçonneuses. Ces dernières sont à l’origine de 10 % des arrêts de travail dans le monde agricole, souvent pour des blessures très graves. Composés de différentes couches de fibres très résistantes qui bloquent le pignon de chaîne de l’outil en cas d’accident, les pantalons de protection peuvent comporter jusqu’à 12 couches, ce qui les rend lourds et peu agréables.
Il y a cinq ans, Solidur innove sur ce marché en lançant un pantalon beaucoup plus léger que ceux commercialisés par la concurrence. Rebelote l’année suivante. La PME normande met sur le marché un produit capable de résister aux tronçonneuses les plus puissantes. Du coup, « notre produit est recommandé par des institutions comme l’inspection du travail pour mieux protéger les utilisateurs. Notre travail sur la sécurité, le confort, la durabilité, l’extensibilité et la ventilation de ce pantalon explique son succès à travers le monde », indique Anthony Le Bigot. L’entreprise est la première à avoir obtenu une certification de niveau 3 (la plus haute existant - NDLR) et pouvant résister à des tronçonneuses tournant à 100 km/h.
20 % du chiffre d’affaires à l’export
L’entreprise, qui ne travaillait pas à l’export il y a encore quatre ans, réalise désormais 20 % de chiffre d’affaires à l’étranger, principalement vers les pays européens, les Etats-Unis, et le Canada. Et le chiffre d’affaires de Solidur (7 M€) connaît, par ailleurs, une progression à deux chiffres depuis plusieurs années. Solidur commercialise ses produits dans les circuits du libre-service agricole, les quincailleries, les revendeurs d’équipements de protection, les importateurs mais aussi via son site internet. Forte de ce succès, elle a embauché quatre salariés et déménagera, en fin d’année, dans un nouvel entrepôt de 1 500 m2 à Mortain, à une dizaine de kilomètres de Barenton où elle conservera son actuel entrepôt de 800 m2.
