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Lemoine réussit son pari de masques chirurgicaux made in France
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Lemoine réussit son pari de masques chirurgicaux made in France

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L’effort industriel du groupe Lemoine pour produire des produits sanitaires essentiels et faire face à la crise sanitaire se confirme. Dans quelques semaines, les masques chirurgicaux qu’il produit sur son site d'Athis-Val-de-Rouvre, dans l'Orne, seront commercialisés dans les centres Leclerc.

Le groupe Lemoine produit 400 000 masques chirurgicaux chaque jour dans son usine de l'Orne — Photo : DR

Le groupe Lemoine, spécialisé dans la fabrication de produits de soin et d’hygiène à base de coton à Flers, dans l’Orne, poursuit son engagement dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. En avril 2020, l’entreprise ornaise avait lancé en quelques semaines une nouvelle ligne de production pour fabriquer 10 millions d’écouvillons de dépistage virologique par an. Elle a récidivé à l’automne en investissant 1,8 million d'euros sur son site d’Athis-de-l’Orne pour installer une ligne de production de masques chirurgicaux normés CE.

"Nous avons fait le choix de la technicité en investissant dans des machines automatiques pour optimiser la productivité et produire un volume qui nous permette d’être compétitifs sur le marché français", explique Jeanne Lemoine, directrice générale du groupe (900 salariés, 140 M€ de chiffre d'affaires). Avec un objectif : "produire du 100 % français". 
De fait, chaque composant du masque est fabriqué en France : les élastiques viennent du Nord, la barrette nasale de l’Isère, le meltblown (tissu filtrant) de Savoie et les couches externes du Nord et du Haut-Rhin.

Des masques au même prix que les masques chinois

L’entreprise a aujourd'hui atteint son rythme de croisière et produit 400 000 masques chirurgicaux chaque jour sur son site d’Athis-Val-de-Rouvre. La nouvelle ligne a permis au groupe d’embaucher trente salariés sur la chaîne de masques. Dans quelques semaines, les masques intégreront les rayons de l’enseigne Leclerc sous la marque distributeur, "au même tarif qu’un masque importé de Chine", confirme Jeanne Lemoine, qui souhaite montrer l’exemple. "C’était une véritable prise de risque mais la persévérance et la patience ont porté leurs fruits. Cette expérience nous montre qu’il est possible de se réapproprier des métiers disparus en France", plaide-t-elle.

Les masques sont également en vente sur le site "Protégez-vous normand" mis en place par les CCI de Normandie.

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