Rouen
Le maroquinier Paul Marius vise le marché européen en 2019
Rouen # Commerce # Artisanat

Le maroquinier Paul Marius vise le marché européen en 2019

S'abonner

Le maroquinier rouennais Paul Marius disposera d'une vingtaine de boutiques en métropole d'ici la fin 2017 et compte attaquer le marché européen en 2019.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Allemagne, Italie, Angleterre, Espagne… Dès son lancement sur Internet en 2011, Florent Poirier, fondateur du maroquinier rouennais Paul Marius un an plus tôt, séduit les acheteurs de nombreux pays. À partir de 2013, l’entreprise doit s’organiser pour produire de plus gros volumes avec l’arrivée de distributeurs multimarques : « Depuis 2012, notre chiffre d’affaires est multiplié par deux chaque année et nous avons dû nous équiper d’un centre logistique, basé à Sotteville-lès-Rouen. Nous avons alors fortement développé une activité de grossiste ». Des pièces de cuir réalisées en Inde, près d’Agra, pour obtenir le meilleur rapport qualité/prix justifie Florent Poirier : « Certains de mes détracteurs me reprochent ce choix, mais le marché est tenu par l’Inde et la Chine ! Ce qui compte, c’est le rapport équilibré entre les acteurs. Je travaille avec 600 personnes au total, dont 550 en Inde et 50 en France, mais tous sont mes salariés. Ce partenariat fonctionne bien et nous sommes en passe d’ouvrir une tannerie en association à Agra ».

Une vingtaine de boutiques en métropole

Première boutique ouverte en propre en 2014, l’échoppe rouennaise (17 m²) de Paul Marius est un véritable révélateur de l’engouement suscité par le jeune maroquinier, designer de l’ensemble de la gamme (jusqu’à 450 références uniques), avec 17 000 pièces vendues par an pour un panier moyen de 65 €. Un succès qui attire très vite l’attention de l’un des distributeurs de la marque à Bordeaux qui demande à Florent Poirier l’autorisation de dupliquer l’essai en franchise. Depuis, Paul Marius a ouvert, en propre et en franchise, des boutiques dans les plus grandes villes de France à Lille, Caen, Rennes ou encore Angers : « Nous aurons une vingtaine de boutiques d’ici la fin 2017, avec trois boutiques parisiennes et Lyon en 2018. Cette stratégie est complémentaire avec le web (200 000 vues par mois, NDLR) grâce à une politique commerciale en accord avec les deux systèmes de vente », affirme Florent Poirier.

L’Europe en 2019

Afin de trouver de nouveaux relais de croissance, le fondateur de Paul Marius mise sur un développement européen à partir de 2019, en renforçant ses équipes au siège rouennais et en attaquant les marchés espagnol, allemand, hollandais, ou encore les pays nordiques. « Nous allons développer notre réseau multimarques, déjà fort de 350 partenaires, sur ces pays de manière à mettre notre marque en incubation avant un développement en franchise ou en propre. L’idée est de grossir sans faire entrer qui que ce soit dans le capital de l’entreprise, afin de conserver toute latitude sur le fonctionnement et la rémunération de mes collaborateurs, notamment en matière d’intéressement », justifie Florent Poirier.

Rouen # Commerce # Textile # Artisanat