Le « girl power » des femmes chefs d’entreprise
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Le « girl power » des femmes chefs d’entreprise

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La Normandie ne compte pas moins de treize réseaux dédiés à l'entrepreneuriat féminin. Une façon de partager leurs expériences de femmes et de dirigeantes d'entreprises.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les femmes créent moins d’entreprises que les hommes. En 2018, seulement 30 % des entreprises françaises ont été créées par des femmes. Et même si la Normandie ne se place qu’au 8e rang sur 12 en matière d’entrepreneuriat féminin, les Normandes n’ont pas l’intention de rester sur le banc de touche. Preuve en est de la multiplication des réseaux de femmes chefs d’entreprise sur le territoire normand : on en compte déjà treize, qui seront représentés, à Normandes en tête, lors de la Journée internationale de la femme à Deauville, le 8 mars.

Tous ces réseaux ont un objectif commun : le partage d’expériences et la volonté « d’oser », de se lancer dans un monde majoritairement masculin. « Les femmes ont de l’audace et veulent se faire entendre dans le monde de l’entreprise », confie Léa Lassarat à l’origine du réseau Femmes & Challenges, qui a conquis plus de 500 membres en seulement un an. Ces femmes partagent une problématique commune : concilier leur vie de mère et d’épouse et réussir dans leur création d’entreprise. « Pas question de sacrifier l’un ou l’autre », rétorque cette adhérente de Mampreneurs, réseau ouvert aux mères de familles dirigeantes d’entreprises.

Et quand elles se lancent, la réussite est souvent au bout du chemin : si l’on en croit les statistiques du dernier baromètre Parité de Manageo qui s’appuie sur des données financières et sur le nombre d’entreprises « entrées en défaillance », « les TPE gérées par des femmes ont 40 % de risques en moins de déposer le bilan qu’une TPE pilotée par un homme. » TPE certes, mais pas seulement : certaines dirigeantes normandes sont à la tête d’entreprises industrielles au succès confirmé : Valérie Le Guern-Gilbert est la 7e génération à diriger Mauviel 1830 à Villedieu-les-Poêles (90 salariés - 15 M€ de CA), Élise Hauters (Saint-Romain de Colbosc- 20 salariés- CA : 2,2 M€), est à la tête de son entreprise de chaudronnerie fine ; Valérie Tellier préside la Glass Vallée tout en dirigeant Val Laquage à Ouville-la-Rivière et ses 200 salariés (12 M€ de chiffre d’affaires). Alors, femmes chefs d’entreprise ? Oui, c’est possible !

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