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À l’arrêt, Carnaval Artifices contraint de mettre la clé sous la porte
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À l’arrêt, Carnaval Artifices contraint de mettre la clé sous la porte

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Avec une activité presque totalement à l’arrêt, la petite entreprise normande Carnaval Artifices Evénementiels sera contrainte de baisser le rideau d’ici la fin de l’année 2020. Le 2e confinement a eu raison de cette entreprise familiale.

L'entreprise Carnaval Artifices a subi une baisse de 92 % de son chiffre d'affaires en 2020 et sera contrainte de fermer ses portes à la fin de l'année — Photo : © Severine Frères- Calvados Attractivité

Dix feux d’artifice en 2020 contre une moyenne annuelle de 250 : c’est tout ce qu’a pu réaliser la petite entreprise Carnaval Artifices Événementiels, installée de Mesnil Panneville (Seine-Maritime) depuis le début de l’année. La société, spécialisée dans la conception et la réalisation de feux d’artifice, d’illuminations, d’effets spéciaux intérieurs et extérieurs, avait été reprise il y a une dizaine d’années par Jean-Noël Douchet et son fils François-Xavier, deux artificiers passionnés.
Mais avec l’interdiction des rassemblements en raison de la crise sanitaire, l’entreprise a subi une baisse de 92 % de son chiffre d’affaires qui oscille habituellement entre 900 000 euros et 1 million d’euros. « Avec ce deuxième confinement, nous ne nous relèverons pas », regrette le dirigeant contraint de cesser son activité à la fin de l’année et de licencier son personnel en septembre, dont son propre fils. Pas moyen non plus de renouveler les contrats des 130 artificiers saisonniers qu’il embauche normalement pour l’organisation des feux d’artifice de haute saison, notamment ceux du 14 Juillet qui représentent plus de la moitié de son chiffre d’affaires annuel.

« Se battre jusqu’au bout »

« Le paradoxe, c’est que 50 % de nos commandes sont signées et que les clients sont prêts à nous suivre. On avait travaillé sur les protocoles sanitaires pour aider nos clients à les appliquer. Malgré tout, nous avons eu des fins de recevoir pour tous nos projets, y compris dans des stades fermés où l’on pouvait sans problème contrôler le nombre de spectateurs… »
À bientôt 62 ans, Jean-Noël Douchet tourne donc une page de son parcours professionnel et se prépare à une retraite anticipée, non désirée : « Avec 50 % de moins de revenus, il va de toute façon falloir que je trouve une autre activité pour survivre », calcule le dirigeant.
Mais pour l’heure, Jean-Noël Douchet continue de se battre jusqu’au bout « pour fermer la société proprement et éviter la liquidation judiciaire ». Mais pour ce type d’activité, pas moyen de changer de stratégie et de se diversifier pour survivre comme peuvent le faire les restaurateurs avec les plats à emporter : « Une chose est sûre, c’est que l’on ne peut pas produire des feux d’artifice à apporter en click and collect ou les proposer en version digitale ! »

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