L'ADIE veut multiplier les créateurs d'entreprises
# Ressources humaines

L'ADIE veut multiplier les créateurs d'entreprises

S'abonner

L’ADIE, spécialiste du microcrédit à destination des créateurs d’entreprises, veut promouvoir l’entreprenariat avec une semaine dédiée à la lutte contre « Le gâchis des talents ».

— Photo : Adie

Un français sur trois à envie de créer son entreprise, selon l’enquête menée par l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE). Un chiffre en forte hausse : « notamment grâce à l’autoentrepreneuriat », explique Thierry Lurienne, directeur Normandie de l’Adie. Mais, la démarche de création d’entreprise rencontre encore de nombreux freins auprès des créateurs potentiels, notamment en matière d’idées reçues : « Elles constituent des barrières majeures qui peuvent mener au renoncement. Notre étude révèle que 40 % de potentiels créateurs pourraient être dissuadés d’entreprendre à cause d’idées reçues. », souligne le directeur régional. Parmi celles-ci figure en première place l’idée « qu’on ne prête qu’aux riches », viennent ensuite « les complexités » pour créer une entreprise, ou encore l’idée « qu’il vaut mieux être un homme, diplômé, de + de 25 ans et - de 50 ans pour créer sa boîte ». L’étude de l’ADIE montre également de fortes craintes de la part de ceux qui veulent se lancer et un sentiment de peur très prononcé : 66 % déclarent avoir peur de l’échec et 71 % pensent que les entrepreneurs connaissent souvent plusieurs échecs.

Faire changer les mentalités

« Ces résultats illustrent le décalage entre perception et réalité. L’ADIE cherche à aider les entrepreneurs à se défaire de ces barrières pour rendre leur projet possible. Mais il reste du chemin à parcourir pour changer profondément ces perceptions négatives, facteurs de renoncement », indique Frédéric Lavenir, président de l’ADIE. Afin de sensibiliser les candidats à la création d’entreprise, l’association a lancé, du 28 janvier au 1er février, une semaine « Contre le gâchis des talents », avec au programme (200 événements dans toute la France) le financement de la création d’entreprise, la complexité des démarches, ou encore le profil de l’entrepreneur.

L’ADIE, qui prête jusqu'à 10 000 € aux personnes non financés par les banques, intervient en matière de conseil mais aussi pour le financement de la mobilité dans le cadre d’un projet d’activité ou d’emploi. « Mais nous ne sommes pas un levier ou un complément bancaire, l’association s’adresse à des projets qui ne peuvent pas être financés, dans des domaines très divers comme le commerce, l’artisanat, les services, ou encore le bâtiment », précise Thierry Lurienne. En 2018, l’association (11 collaborateurs, 20 bénévoles et 5 agences sur le territoire normand) a financé 400 dossiers de création d’entreprise en Normandie et 200 dossiers de mobilité.

# Ressources humaines