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La start-up Greenoco mesure l'empreinte carbone des sites web
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La start-up Greenoco mesure l'empreinte carbone des sites web

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La start-up havraise Greenoco a développé un algorithme qui permet aux entreprises de prendre conscience de leur empreinte carbone numérique et de la réduire en suivant ses préconisations.

L’équipe de Greenoco, avec Mathieu Cottard, fondateur de la start-up (2e en partant de la gauche) — Photo : Greenoco

Le créateur

Âgé de 39 ans et diplômé d’une école de commerce, Mathieu Cottard a démarré dans la vie active par le secteur bancaire à Rouen. Revenu dans sa ville natale du Havre en 2011, il y a créé son agence web Liziweb, spécialisée dans le référencement et la création de sites web et de commerce. Sensibilisé aux problèmes environnementaux, l'entrepreneur a réfléchi à la façon d'identifier l’impact environnemental de l’activité de ces sites et de la réduire. "Nous cherchions un outil mais nous n’avons pas trouvé de solutions", résume-t-il. Toujours à la tête de Liziweb, il se décide à créer l'entreprise Greenoco en octobre 2021.

Le concept

Mathieu Cottard développe une plateforme capable de quantifier l’utilisation de fichiers, photos, pages web en équivalent consommation électrique. "Publier une photo sur Facebook équivaut à la consommation d’une ampoule électrique pendant trois heures. L’ensemble de l’écosystème numérique représente environ 6 % des émissions de CO2 dans le monde, deux fois plus que le trafic aérien", analyse-t-il.

Après neuf mois d’existence, Greenoco emploie déjà un salarié, trois alternants et deux stagiaires. La start-up vend l’accès à son outil à ses clients, à partir de 250 euros par an pour les PME-PMI. Il leur fournit un rapport pour mesurer et suivre leurs émissions de carbone. "Notre outil identifie par exemple les documents les plus polluants", décrit l'entrepreneur. Cette analyse permet ensuite à Greenoco de formuler ses préconisations auprès de ses clients, pour réduire le poids de leurs fichiers, diminuer la résolution d’une image etc. "Nous pouvons optimiser un site de 10 à 90 %, avec une moyenne de 35 %", assure Mathieu Cottard. En utilisant ainsi moins de ressources en électricité, les pages sont moins "lourdes" et donc plus rapides à charger, ce qui peut réduire la facture d’énergie jusqu’à 40 000 euros par an pour les plus grosses entreprises. Cet impact écologique offre un autre atout pour les clients de Greenoco…. en termes d’image vertueuse cette fois.

Les perspectives

La start-up, hébergée au sein de la Cité numérique du Havre dans le cadre de l’association LH French Tech, est parvenue à lever 150 000 euros et doit s’établir prochainement dans de nouveaux locaux. Mathieu Cottard envisage de recruter trois personnes d’ici la fin 2022. Greenoco vient notamment d’être approchée par une marque de voitures de luxe allemande, une banque et une marque de prêt à porter françaises. "Nous allons préparer une levée de fonds d’ici la fin de l’année d’un montant de 500 000 euros à 1,5 million d’euros pour passer à l’international et développer la partie marketing de Greenoco", annonce le dirigeant. L’entreprise havraise envisage de développer encore sa plateforme et de nouvelles fonctionnalités, en agissant cette fois sur la taille des emails, renforcer son algorithme et le traduire en plusieurs langues. Prochain challenge : s’atteler aux cryptomonnaies, "une catastrophe mondiale pour l’empreinte carbone" selon Mathieu Cottard.

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