La sécurité sanitaire des chevaux, fer de lance d’Equiways
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La sécurité sanitaire des chevaux, fer de lance d’Equiways

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Créatrice d’un dispositif innovant de kits de prélèvement et d’Isobox destinés à assurer la sécurité sanitaire dans les haras et les élevages de chevaux, la start-up Equiways, spécialisée en biosécurité de la filière équine, veut se développer à l’international.

Camille Vercken propose aux éleveurs des plans de biosécurité à mettre en place dans les haras — Photo : Zuzanna LUPA

La créatrice

Fondatrice de la start-up Equiways, Camille Vercken est ingénieur agronome de formation. Après plusieurs expériences sur le terrain dans les haras américains et français, puis comme directrice du Syndicat des Éleveurs de pur-sang, elle a décidé de suivre une formation de chef de centre à la jumenterie du Haras du Pin, à Saint-Lô (Orne). Lors de cette formation dédiée à la reproduction des chevaux, elle fait un constat : "La filière équine investit des sommes colossales dans les chevaux et dans les bâtiments, mais rien n’était fait, ou très peu, pour prévenir les risques sanitaires. Or, une infection, une maladie, peut coûter très cher, non seulement en frais vétérinaires, mais aussi en termes de perte d’image."

L’ingénieure de 42 ans s’est donc attelée à développer un dispositif pour améliorer le circuit des chevaux dans les haras et prévenir les risques de prolifération de virus ou de bactéries. Dans cet objectif, elle a créé sa start-up Equiways avec Bénédicte Ferry, vétérinaire, en 2017, et a installé l’entreprise au sein du laboratoire Labéo, le pôle d’analyses et de recherche de Normandie, à Saint-Contest.

Le concept

S’inspirant des procédés de biosécurité utilisés dans les filières bovines et aviaires, Camille Vercken a, dans un premier temps, adapté son dispositif innovant au monde du cheval.

"J’interviens en tant qu’auditeur externe pour étudier les flux de circulation dans leur globalité. Selon les points à risque, je propose aux éleveurs un nouveau plan de biosécurité, une sorte de code de la route à mettre en place au sein de leur haras." Dans un deuxième temps, la start-up a développé, en partenariat avec Labéo (pôle d’analyse et de recherche de Normandie), des kits de prélèvement selon la situation du cheval (cheval à l’entraînement, jument à la saillie, etc.). Deuxième dispositif développé et commercialisé par la start-up : "IsoBox by Equiways" un kit d’isolement d’urgence rassemblant tous les éléments dont les détenteurs d’équidés ont besoin pour éviter le risque de prolifération de maladies au sein de leurs structures. "Le kit est composé de 24 éléments allant des protections jetables aux outils de délimitation de zone, en passant par des solutions désinfectantes adaptées. Chaque kit permet d’isoler un ou plusieurs chevaux pendant trois jours en attendant l’arrivée du vétérinaire et les résultats du laboratoire. En cas d’alerte sanitaire, chaque seconde compte", détaille Camille Vercken.

Les perspectives

Déjà bien ancré en France avec des partenariats conclus auprès de France Galop ou encore de la Société Française du Trot, Equiways souhaite à présent se développer à l’international et conquérir de nouveaux marchés, "notamment dans les grands pays du cheval, tels que l’Irlande, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite et les États-Unis", précise la fondatrice qui est accompagnée dans ce développement par l’AD Normandie et la CCI Normandie via le dispositif Team France Export. Localement, Equiways est déjà intervenue sur le projet de Goustranville pour apporter ses conseils sur les circulations de chevaux entre le laboratoire Cirale et l’hôpital équin, sur les haras de Saint-Lô et du Pin. Equiways proposera également de la formation aux risques sanitaires, notamment à la Fédération équestre internationale (FEI).

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