La Normandie renforce sa filière équine avec le centre de recherche Kinesia
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La Normandie renforce sa filière équine avec le centre de recherche Kinesia

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Un nouveau centre de recherche clinique en kinésithérapie et rééducation fonctionnelle du cheval a ouvert ses portes sur le campus équin de Goustranville, près de Caen.

Le nouveau bâtiment de Kinésia comprend une piscine panoramique de 40 m unique au monde avec une fosse permettant d’observer le cheval évoluant dans l’eau.
— Photo : © Région Normandie / Biernacki

Avec l’ouverture de Kinesia, nouveau centre de recherche clinique en kinésithérapie et rééducation fonctionnelle du cheval à Goustranville, dans le Calvados, la filière équine normande se consolide en ajoutant une nouvelle corde à son arc.

La Normandie est la première région d’élevage par le nombre de naissances annuelles (4 670 élevages, 117 000 chevaux), et représente 18 000 emplois et un chiffre d’affaires d’1,3 milliard d’euros. Aussi, pour la filière équine locale, l’inauguration de Kinesia marque une nouvelle étape dans le projet de transformation du site de Goustranville. Porté par le syndicat mixte Normandie Équine Vallée, le projet « Kinesia », d’un montant de 1,7 million d’euros, a été financé par la Région Normandie (744 000 €), le Département du Calvados (744 000 €), le Fonds Éperon (520 000 €) et l’État (467 000 €). Le centre est une nouvelle brique de l’expansion du Cirale (Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines). Ce pôle équin normand de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnVa) accueille chaque année plus de 1 100 patients équins dont 10 % de chevaux étrangers.
« Le site de Goustranville abritera une concentration unique d’étudiants, de chercheurs et d’entreprises dédiés à la santé équine », s’est félicitée Sophie Gaugain, vice-présidente de la Région Normandie en charge de l’économie et du soutien aux entreprises, lors de l’inauguration le 31 août dernier. Sa situation permettra notamment aux structures de la filière de gagner du temps et d’avoir des experts sur le territoire.

Un campus international en 2023

Photo : Houdart-dollar

Créé en 1986, le site de Goustranville héberge également le Laboratoire de santé animale de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), ainsi que le Laboratoire des courses hippiques (notamment pour les contrôles anti-dopage des chevaux de sport et de courses) de la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH). « Cette nouvelle unité de balnéothérapie unique au monde va permettre de développer au plus haut niveau la recherche et la formation dans le domaine de la physiothérapie et de la rééducation vétérinaire. Le projet de campus international et l’arrivée de notre centre hospitalier universitaire vétérinaire des équidés en 2023 seront une nouvelle étape dans le développement du site », annonce le professeur Christophe Degueurce, directeur de l’École nationale vétérinaire d’Alfort.
Le projet prévoit notamment la construction d’un Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) des équidés, d’un amphithéâtre connecté permettant de réaliser des enseignements cliniques à distance, d’un espace « vie et entrepreneuriat », de logements étudiants mais aussi la réhabilitation et l’extension de locaux dédiés à la recherche pour l’Anses. Le projet est estimé à près de 35 millions d’euros (dont 30 millions pour la Région Normandie et 1,5 million pour le Département du Calvados). Le fonds Éperon, l’État et les fonds européens seront aussi sollicités pour le financement.
La maîtrise d’œuvre architecturale des travaux d’agrandissement a été confiée au groupe Franc Architectures (Cabinet Amoyal). Avec l’acquisition de 16 hectares supplémentaires et la construction de nouveaux locaux sur 6 500 m2, le site pourra à terme accueillir plus de 250 personnes à l’horizon 2023, contre une cinquantaine actuellement.

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